Le gouvernement ivoirien a adopté une taxe sur les exportations de noix brutes de cajou en vue du soutenir le développement durable de la filière anacarde devenue stratégique pour le pays
Fixée à 30 FCFA par kilogramme de noix brutes de cajou exportées, cette imposition va, selon les autorités, permettre de générer des ressources destinées « au financement des activités liées au renforcement de la compétitivité de la chaîne de valeurs et au soutien de la structuration de la filière anacarde ».
Si le pays est parvenu, il y a deux ans, à arracher à l’Inde le titre de premier producteur mondial de noix de cajou, il bute sur la transformation qui a représenté seulement 6% des 640 000 tonnes de noix récoltées en 2016. L’une des causes évoquées est l’envolée des cours qui ne permet toujours aux petites unités de transformation locales de s’approvisionner suffisamment en noix et d’être compétitives, malgré les subventions apportées par l’État ivoirien.
Il reste à savoir si cette perte de quelques points de compétitivité pour les exportateurs suffira les convaincre d’investir dans la transformation locale. Le gouvernement lui, qui s’était fixé l’objectif de transformer la totalité de sa production d’ici 2020 a dû baisser de moitié ses ambitions. Mais là encore le pari est loin d’être gagné.