Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé lundi 18 décembre, l’approbation d’un décaissement d’environ 20 milliards de F CFA (35,6 millions de dollars) au Togo, au titre de la facilité élargie de crédit. L’institution a également achevé la première revue du programme approuvé le 5 mai 2017.
Ce nouveau financement porte à environ 40 milliards, le total des décaissements au titre de l’accord d’un montant total d’environ 135 milliards. Le programme vise à appuyer les réformes économiques et financières du pays.
Les performances dans la mise en œuvre du programme ont été bonnes, note le FMI dans un communiqué. « Tous les critères de réalisation quantitatifs et les mesures préalables, ainsi que quatre des cinq repères structurels ont été observés », précise-t-il.
Dette publique en baisse
Selon l’institution, les autorités togolaises ont entamé l’assainissement budgétaire envisagé : «le déficit primaire s’est amélioré, passant d’une moyenne annuelle d’environ 6 % du PIB entre 2013 et 2016 à un excédent de 1,4 % du PIB au cours du premier semestre de 2017, principalement en raison de la maitrise des dépenses et de l’arrêt des financements peu orthodoxes de projets d’investissement public».
Par ailleurs, prévoit-elle, la dette publique devrait diminuer de son point culminant de 81,5 % du PIB à fin 2016 à 77,3 % du PIB d’ici fin 2017. «Selon les dernières estimations, l’activité économique aurait progressé de 4,8 % en 2017, accompagnée d’une faible inflation», ajoute le FMI qui a revu à la baisse, les projections de croissance à moyen terme.
Augmenter le recouvrement des recettes
Dans son communiqué, le FMI appelle le Togo à plus d’efforts budgétaires soutenus destinés à réduire la dette à créer de l’espace fiscal pour des dépenses sociales supplémentaires, essentielles à la réduction de la pauvreté. « Les autorités ont entrepris de renforcer les contrôles afin d’élargir la base des contribuables et augmenter le recouvrement des recettes », rappelle-t-on.
Et de proposer une meilleure gestion de la trésorerie et l’adoption de politique d’emprunt prudente pour « réduire le coût de l’emprunt et, par conséquent, faciliter les ajustements budgétaires ».
Par ailleurs, l’institution recommande l’accélération de la restructuration des banques en difficulté « pour permettre de rétablir la stabilité financière et prévenir la résurgence de risques pesant sur le budget de l’État ». La restructuration devra s’effectuer selon des principes qui constitueront une base solide pour les opérations de la nouvelle banque née de la fusion de la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI) et l’Union togolaise de banques (UTB).
Par Nephthali Messanh Ledy