Par OSSÈNE OUATTARA
Un an après le décret instituant le zonage dans la filière coton (décret n° 2016-1153 du 28 décembre 2016), le Conseil du coton et de l’anacarde (l’organe de régulation des 2 spéculations) a signé la convention avec les sociétés à qui des zones exclusives ont été attribuées.
La cérémonie de paraphe des documents s’est déroulée vendredi 22 décembre 2017. Elle marque l’application de la nouvelle disposition sur le terrain.
Avec la signature de cette convention, chacune des 6 sociétés qui se partagent les 14 unités d’égrenage du secteur coton accepte la zone d’intervention qui lui est assignée. Sur l’espace attribué, l’entreprise a l’exclusivité d’achat de coton-graine, de développement, et d’encadrement des producteurs.
Les autorités attendent beaucoup du zonage pour relancer la culture de l’or blanc dont le nombre de producteurs a baissé de 15% depuis 2014. « Cette mutation structurelle impose, pour l’espace réservé à un opérateur, qu’il s’inscrive dans une démarche d’optimisation des coûts et d’amélioration de la productivité qui constituent les premiers indicateurs de son activité. C’est à cette condition que l’activité cotonnière sera rentable aussi bien pour les producteurs que pour la société cotonnière partenaire », a indiqué le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, Adama Coulibaly.
Optimisme partagé par le PCA de l’organe de régulation. « Le zonage est la seule manière de rendre notre filière compétitive », a affirmé Bamba Mamadou. Ajoutant que « la mise en œuvre du zonage est un processus qui va se parfaire au fur et à mesure des prochaines campagnes ».
Reste à chaque partie de respecter les clauses de la convention. C’est le vœu exprimé par Jean-François Touré et Silué Kassoum. Respectivement président de l’Association professionnelle des sociétés cotonnière de Côte d’Ivoire (APROCOT-CI) et président de la Fédération des producteurs de coton (FPC-CI).
Le coton est le 4ème produit de spéculation de la Côte d’Ivoire, après le cacao, le caoutchouc et l’anacarde. Le pays se classe 4ème producteur africain. Le tissu industriel du secteur coton ivoirien est composé de 14 unités d’égrenage. Elles appartiennent à 6 sociétés : CIDT, Ivoire Coton, COIC, SECO, SICOSA.2.0 et Global Cotton. Leur capacité totale d’égrenage est de 625.000 tonnes par an.