Répondant aux critiques de son prédécesseur Abdoulaye Wade et de l’opposition sur « une dette élevée », le président sénégalais, Macky Sall, a fait dans le brut de coffrage.
« Il faut qu’on arrête de parler comme ça de la dette à tort et à travers. Si l’on considère les critères et les normes de viabilité retenus pour la dette publique au plan international, l’un des deux critères fondamentaux reste le service de la dette sur les recettes budgétaires. Il faut qu’on soit capable de rembourser la dette. C’est très important. Si vous prenez ce ratio, nous sommes à 10,9 % et la norme est de 30 %. Où est le débat ? », a-t-il martelé.
« Pour le service de la dette extérieure sur les exportations des biens et services, la norme est à 20 % alors que le Sénégal est à 9,1%. Nous ne nous endettons pas pour faire du fonctionnement, pour payer des salaires ou pour entretenir un Etat dispendieux. Nous nous endettons pour construire le développement économique et social. Comment voulez-vous construire un développement sans dette ? », a ajouté Macky sall qui a invité à être vigilant sur la qualité de la dette.
Des précisions aux antipodes des assertions de l’ancien président sénégalais, Abdoulaye Wade pour qui le taux d’endettement du pays a atteint 65%. « Lorsque j’étais professeur d’économie, on enseignait à nos étudiants qu’il ne fallait jamais dépasser un taux d’endettement de 17% pour les pays pauvres comme le Sénégal ». C’est sûr, le débat post-électoral a bien commencé.