La Banque africaine de développement (BAD) a publié ce mercredi, l’édition 2018 de son rapport annuel intitulé « Perspectives économiques en Afrique ».
«Les chocs mondiaux et intérieurs de 2016 ont ralenti le rythme de la croissance en Afrique, mais l’année 2017 a déjà été marquée par des signes de reprise », indique le rapport. « L’augmentation de la production réelle est estimée à 3,6 % en 2017, contre 2,2 % en 2016, et devrait s’accélérer pour atteindre 4,1 % en 2018 et 2019 », poursuit-il.
La BAD revoit ainsi à la baisse, ses prévisions pour 2018, et à la hausse, celles relatives à l’année 2017. Dans sa précédente édition, l’institution avait tablé sur un rebond modéré en 2017 et 2018, à respectivement 3,4% et 4,3%, prévisions rendues publiques ce lundi à Ahmedabad (Inde), dans le cadre de ses 52e assemblées annuelles.
Dans l’ensemble, précise la BAD dans le nouveau rapport des « Perspectives économiques en Afrique », la reprise de la croissance a été plus rapide que prévu, en particulier dans les économies à forte intensité de ressources, « ce qui témoigne de la capacité de résistance de l’Afrique ». La production réelle est en hausse, souligne l’institution, « ce qui reflète généralement de bonnes politiques macroéconomiques, des progrès dans les réformes structurelles (en particulier dans le développement des infrastructures) et des cadres politiques pertinents».
Par ailleurs, la banque estime que la reprise de la croissance pourrait marquer un tournant dans les pays exportateurs nets de produits de base, au sein desquels la baisse prolongée des prix à l’exportation a provoqué une contraction des recettes d’exportation et exacerbé les déséquilibres macroéconomiques.
Axé sur l’investissement massif requis dans le domaine des infrastructures, ce document que la BAD actualisera lors de ses Assemblées annuelles prévues en mai 2018, évoque également des perspectives économiques régionales pour les cinq sous-régions de l’Afrique.