Le journalisme était sa vie. Il incarnait cet état permanent de l’homme à la recherche de l’information socialement utile.
Depuis vingt ans, sa plume respectée participe de la tendance de l’industrie touristique au Maroc. Avec sa disparition, le Royaume perd un grand journaliste engagé au service du développement. Moustapha Trai rayonnait au delà des frontières de son pays.
Président de l’Association marocaines des journalistes et écrivains du tourisme (AMJET), instance membre de la Fédération Internationale des Journalistes et écrivains du Tourisme (FIJET), il a joué un rôle de premier plan dans le rapprochement des acteurs d’un domaine difficile à fédérer.
Il y a une année, l’infatigable journaliste était invité en Afrique de l’Est, terre de Lucie, dans une sorte d’hommage continental à sa contribution pour l’essor des destinations africaines. Les autorités touristiques du Kenya l’avaient accueilli avec égards et considération. Journaliste sans concession, il se voyait en critique utile et nécessaire des décideurs publics et des initiatives du secteur privé. Son magazine «Tourisme et Gastronomie» qu’il animait aux côtés de son compagnon de route, Mustapha Amhal (à qui nous présentons nos condoléances) s’etait hissé au fronton du secteur à force de persévérance.
Mais plus que le professionnel rigoureux, il y avait l’homme sincère et hospitalier, qui incarnait les valeurs de son Maroc profond. Son dernier projet de monter une « revue touristique résolument panafricaine », comme nous le répétait -il dans cette entrevue qui devait être la dernière, sonnait comme le résumé d’une vie au service du rapprochement des peuples. Parti sans avertir. Repose en paix camarade.