La BRVM a distribué, par le biais du Dépositaire central/Banque de Règlement (DC/BR), 259,11 milliards FCFA, soit un peu plus de 395 millions d’euros, de dividendes et intérêts au cours de l’exercice 2017.
Au niveau du marché action, ce sont 101 milliards FCFA (154 millions d’euros) que les actionnaires ont empoché comme dividendes sur leurs actifs cotés en bourse (au titre de l’exercice 2016). Egalement, 150,591 milliards FCFA (229,6 millions d’euros) d’intérêts ont été versés aux investisseurs sur les obligations cotées et 7,524 milliards FCFA (11,5 millions d’euros) sur les obligations non cotées.
Il faut ajouter par ailleurs à ces gains 281,108 milliards FCFA (428,5 millions d’euros) de paiements effectués pour le remboursement des obligations (cotées et non cotées). Et globalement, ce sont 540,23 milliards FCFA (823,6 millions d’euros) que la DC/BR a décaissé au cours de l’année.
« Ce sont des ressources importantes qui ont été injectées en grande partie dans l’économie sous régionale (UEMOA, ndlr) », a noté Kossi Amenounvé, le directeur général de la BRVM ce 17 janvier. 76% des investisseurs sont en effet originaires de la zone UEMOA, 10,28% proviennent des États-Unis et 7,26% de l’Europe. Le reste du continent africain ne représente qu’environ 6% des investisseurs à la BRVM, et moins de 1% viennent des autres régions du monde.
Doper la classe moyenne
Certes la région retient la grande majorité des ressources générées par le marché boursier, mais l’autre enjeu est de faire en sorte que ces ressources bénéficient plus aux particuliers, les investisseurs institutionnels restant pour l’heure les principaux animateurs du marché. « C’est à ce niveau que doit se renforcer la classe moyenne dont le revenu ne saurait être que salarié », commente le patron de la bourse régionale. « Il est possible de doper cette classe en l’incitant à investir sur le marché boursier ; c’est ainsi qu’elle aura un impact encore plus important sur nos économies » a-t-il ajouté.
Le projet de mise en place d’une bourse en ligne dès cette année va certainement contribuer à la nécessaire démocratisation du marché des capitaux. Restera ensuite à bâtir une classe de petits porteurs, une perspective qui risque de buter sur les coûts de gestion des sociétés d’Intermédiation.