La BRVM a achevé une année 2017 en baisse, dans le sillage d’une année 2016 loin d’être fameuse (-3,9% du BRVM C) après les 4 glorieuses de 2012-2015 où les indices avaient explosé à +88,2%. Dans un tel contexte, par prudence et convaincu d’avoir atteint des valeurs maximales, les investisseurs ont entamé leur repli.
Dans son rapport annuel d’analyse boursière, Bloomfield Investment pointe du doigt cette situation qui pouvait être prévisible, en faisant toutefois abstraction d’un environnement économique pourtant favorable.
L’agence met en avant plusieurs facteurs. D’abord le mouvement de correction des valeurs, après une année 2012-2015 marquée par des valorisations records. Ensuite la baisse des résultats de certaines entreprises (exercice 2016 et en cours d’exercice 2017) a achevé de convaincre certains investisseurs. Certains se sont donc retirer « craignant la dépréciation de leurs portefeuilles ou la perte des plus-values réalisées les années précédentes au vu de la tendance baissière du marché ».
Bloomfield évoque également la réorganisation des portefeuilles des investisseurs afin de profiter des nouvelles introductions en bourses. Il faut rappeler que les OPV de NSIA Banque et Ecobank Côte d’Ivoire avaient été sursouscrites à des niveau records, en une journée.
En scrutant en outre les graphiques présentés dans le rapport, les indices BRVM Composite et BRVM 10 ont tout deux entamé leur recul depuis fin 2016, quasiment sans discontinuité, avant une tentative de reprise tardive au mois de novembre.
Par ailleurs, si l’on se réfère aux indice de référence, la BRVM reste l’unique place des marchés émergents et frontières à enregistrer une baisse. Les bourses du Nigeria, du Kenya, de Maurice, d’Afrique du Sud, d’Égypte, de Tunisie et du Maroc, ont vu leurs indices de référence progresser entre +7% (MASI au Maroc) et + 43% (NYSE All Share, Nigeria).
Rappelons que les Indices BRVM Composite et BRVM 10 ont chuté respectivement de 16,81% et 16,15% en 2017. La capitalisation du marché action a baissé de 11,29% à 6 836 milliards FCFA (contre 7 706 milliards fin 2016), et celle du marché obligataire a enregistré par contre une croissance à deux chiffres (+ 18,34%) à 2 978 milliards FCFA.