Les représentants africains à l’ONU ont adressé une invitation, jeudi 18 janvier à Donald Trump, le président américain, pour le sommet de l’Union africaine qui se tiendra à Addis-Abeba les 28 et 29 janvier.
Loin d‘être une invitation de complaisance, les diplomates africains espèrent obtenir un face-à-face entre Donald Trump et les chefs d’Etat africains.
Jerry Matjila, ambassadeur sud-africain et porte-parole des représentants des diplomates africains à l’ONU a émis cette proposition au nom du groupe, estimant qu’il « pourrait être utile » que Trump s’adresse directement aux dirigeants africains. C‘était lors d’une rencontre avec l’ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley.
Il s’agit en effet d’un nouveau développement dans la rocambolesque affaire dite “pays de merde” dans laquelle le président américain est accusé d’avoir injurié les pays africains et Haïti. Après l‘éclatement du scandale, l‘élite africaine a exigé des excuses de la part du président américain et dénoncé des “remarques scandaleuses, racistes et xénophobes”.
Certes, Nikki Haley dit avoir pris acte de la requête, mais ne s’est pas excusée pour les présumés commentaires du président Donald Trump sur le continent, comme l’avait demandé le président du groupe africain. Elle a cependant relevé le fait que Trump a toujours eu de “l’estime” pour l’Afrique, et regretté l’ampleur qu’a prise l’affaire.
Pour rappel, la semaine dernière, Donald Trump aurait traité les pays africains et Haïti de « pays de merde » lors d’une réunion sur l’immigration à la Maison Blanche. Le numéro un américain a décliné ces accusations, mais cela n’a pas réussi à éteindre la polémique. L’Union africaine et plusieurs pays africains se sont également montrés offusqués.