La société minière de Dinguiraye, filiale de la multinationale Nord Gold qui exploite des gisements aurifères dans la région de la haute Guinée, notamment à lero dans la préfecture de Dinguiraye, a bénéficié ce lundi 22 janvier 2018 à Conakry de la signature d’un troisième avenant. Ladite convention a été paraphée dans les locaux du ministère des mines entre le ministre guinéen des Mines, Abdoulaye Magassouba et Egveny Tulubensky président du Conseil d’Administration de Nord Gold.
Alors que la première convention d’exploitation liant l’état Guinée à la SMD, arrive à terme en 2019, la SMD a voulu assurer ses investissements en injectant 363 millions de dollars pour une durée de 15 ans. Cet investissement permettra selon Egveny Tulubensky, PCA de Nord Gold d’élargir et augmenter la capacité de production dans les années à venir en changeant de procédé de production par l’exploration et l’exploitation des filons en profondeur dans le cadre du développement de nouvelles mines.
Si l’objectif pour Nord Gold, c’était de solidifier ses bases en Guinée, l’enjeu pour l’État guinéen était la renégociation et l’actualisation de la convention conformément aux nouvelles réglementations, notamment du code minier révisé.
Selon le ministre Guinéen des mines, la Guinée tenait à recouvrer les parts qui ont été perdues en 2006 dans la société « La Guinée tenait à récupérer les parts qui ont été perdues en 2006, et la société a accepté que la Guinée puisse récupérer ses 15% de participation dans cette société, sans payer aucun centime ».
« Les emplois, poursuit-il, seront préservés, il y aura les revenus pour l’État, mais au-delà de tout cela, nous avons tenu à aligner, autant que possible, la convention de la société au nouveau code minier »
C’est pourquoi, selon Abdoulaye Magassouba, la société a accepté, au lieu de payer 0,4% de chiffre d’affaires en termes de contribution pour le développement local, de passer à 1% à partir de 2019. Aussi la société a accepté de relever le niveau de la taxe superficiaire qui va passer de 5.000 FG par km² à 150 dollars par km².
Le ministre des mines rassure par ailleurs que la question du contenu local et les questions liées à l’impact environnemental ont été prises en compte dans les négociations de ce nouvel avenant.
Le transfert des 15 % de participation de l’État guinéen au capital de la SMD se fera en deux tranches dans les deux ans qui suivent la signature de l’avenant n°3.