La Présidence kényane Uhuru Kenyatta a annoncé la cession de la filiale pétrolière de Maersk au français Total. L’opération devrait accélérer la phase de pré-exploitation du champ pétrolier découvert par le groupe britannique Tullow Oil et le canadien Africa Oil en 2012 dans la région de Turkana, située au nord du Kenya.
Selon un communiqué de la présidence «Total a confirmé son engagement pour que l’oléoduc Lokichar-Lamu soit la seule voie d’acheminement du pétrole brut du Kenya depuis les champs de Lokichar. Suite à cet engagement, le gouvernement a consenti au projet d’acquisition du capital-actions de Maersk Oil Exploration International (Mogas Kenya) pour les blocs 10BA, 10BB et 13T».
Il est à rappeler que ce rachat avait été évoqué juste avant le processus électoral d’août dernier, avant d’être gelé suite au blocage politique qui avait duré près de trois mois. Cet accord initial stipulait la cession de Maersk Oill, de l’opérateur danois AP Moller Maersk, à Total pour 7,45 milliards de dollars (769 milliards de shillings kényans).
L’opération devrait permettre au pétrolier français d’augmenter ses bénéfices, ses flux de trésorerie ou encore de renforcer ses perspectives de dividendes.
Pour Maersk, cette cession devrait lui permettre de se reconcentrer sur son cœur de métier, notamment ses activités de transport et logistique. La restructuration du géant danois signifie également la fin de ses aspirations dans le secteur de l’énergie, suite à la baisse des revenus.
Selon les termes de l’accord initial, Maersk devait recevoir 4,95 milliards de dollars (511 milliards de shillings kényans) en actions Total, alors que le groupe français devait pour sa part assumer 2,5 milliards de dollars (258 milliards de shillings kényans) de dettes contractées par Maersk Oil.
Pour l’heure, l’annonce faite par la présidence ne comporte aucun détail sur les modalités de la transaction, ni aucune mention sur l’accord conclu entre les deux groupes, juste avant les présidentielles d’août dernier.