L’Union africaine (UA) va lancer trois « projets phare » au cours du prochain sommet prévu la semaine prochaine à Addis Abeba.
A en croire Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’UA, ils seront mis en route dans le but d’accélérer l’intégration de l’Afrique.
Il s’agit de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC), la libre circulation des personnes et des biens, et l’application de la Décision de Yamoussoukro sur la création d’un marché libre et unique du transport aérien en Afrique
M. Mahamat s’exprimait, jeudi 25 janvier 2018, à l’ouverture de la 32e session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA, qui se tenait dans la capitale éthiopienne.
La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA) a estimé que la ZLEC avait le potentiel de faire augmenter de 53,2 % le commerce intra-africain en éliminant les droits d’importation, voire de le doubler si les barrières non tarifaires étaient également réduites.
« Faire de ce continent une zone commerciale unique offrira d’extraordinaires opportunités aux entreprises, aux commerces et aux consommateurs partout à travers l’Afrique, et sera une occasion de soutenir le développement durable dans la région la moins développée du monde », a déclaré au cours de la réunion Vera Songwe, Secrétaire exécutive de l’UNECA.
En janvier 2012, les chefs d’Etat de l’UA avaient décidé d’établir la ZLEC aux alentours de l’année 2017.
Le lancement du Marché unique du transport aérien en Afrique (MUTAA), qui devrait se faire également le 28 janvier, permettra de créer de nouvelles opportunités pour promouvoir le commerce et les investissements transfrontaliers dans les domaines de l’industrie manufacturière et des services, dont le tourisme.
Cette initiative conduira à créer 300 000 emplois de manière directe, et deux millions de manière indirecte, a déclaré Amani Abou-Zeïd, Commissaire de l’UA aux Infrastructures et à l’Energie, dans un communiqué publié lundi dernier par le bloc panafricain.
Elle contribuera également de manière significative à l’intégration et à la croissance socio-économique du continent, a-t-il ajouté.
Notons que pour le moment, 23 pays d’Afrique sur 55 ont souscrit au MUTAA, et 44 ont signé la Décision de Yamoussoukro.