L’Association des Fonctionnaires Internationaux Ivoiriens (AF2I) a vivement critiqué la décision de la Banque Africaine de Développement (BAD) de se séparer du citoyen ivoirien Albéric Kacou, Vice-Président en charge des Ressources Humaines et des Services Institutionnels de la Banque Africaine de Développement.
Dans une correspondance, l’association dont la mission est de promouvoir la présence des ivoiriens dans la fonction publique internationale et les intérêts des ivoiriens employés dans les organisations publiques internationales, dit avoir appris avec «la plus grande stupéfaction», le 22 janvier 2018, le «licenciement abusif et brutal de l’ivoirien Albéric Kacou, Vice-Président en charge des Ressources Humaines et des Services Institutionnels de la Banque Africaine de Développement et Président en exercice de l’Association».
Lire ci-dessous le communiqué de l’association
Déclaration de l’Association des Fonctionnaires Internationaux Ivoiriens (AF2I) suite au licenciement abusif de l’ivoirien Albéric Kacou, Vice-Président en charge des Ressources Humaines et des Services Institutionnels de la Banque Africaine de Développement.
L’Association des Fonctionnaires Internationaux Ivoiriens (AF2I), dont la mission est de promouvoir la présence des ivoiriens dans la fonction publique internationale et les intérêts des ivoiriens employés dans les organisations publiques internationales, a appris avec la plus grande stupéfaction, le 22 janvier 2018, le licenciement abusif et brutal de l’ivoirien Albéric Kacou, Vice-Président en charge des Ressources Humaines et des Services Institutionnels de la Banque Africaine de Développement et Président en exercice de l’Association.
Ce sentiment relève moins de la décision du président de la BAD, le sieur Adesina Akinwumi, de se séparer de M. Kacou comme proche collaborateur, mais du fait même de la qualité indéniable et de la grande probité morale reconnus tout au long du parcours professionnel exemplaire de M. Kacou.
En effet, ses compétences professionnelles, reconnues dans la fonction publique internationale lui ont valu d’exercer, durant plus de 25 années, successivement les hautes responsabilités de Coordonnateur résident du système des Nations unies et Représentant résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) dans quatre pays africains (Guinée Bissau, Sénégal, Nigeria et Tanzanie),
Secrétaire Exécutif adjoint et Directeur des opérations du Fonds d’Equipement des Nations Unies, et la fonction de Directeur de Cabinet de l’Administrateur du PNUD, à New York.
De plus, à l’analyse, et selon nos informations, M. Kacou n’a commis aucune faute professionnelle avérée du fait d’un manque de compétence dans les fonctions qu’il exerçait, qui puisse justifier la radicalité et brutalité de cette séparation. Tout laisse donc à croire que le licenciement est abusif, sur la base d’incompatibilité d’humeur, d’autant plus que le Président de la BAD, après l’évaluation de la performance de Mr. Kacou il y a six mois, l’a confirmé sans réserve dans ses fonctions de Vice-Président.
L’Association des Fonctionnaires Internationaux Ivoiriens exprime sa plus grande préoccupation face à cette décision et appelle à ce que les droits de M. Kacou soient scrupuleusement respectés selon les procédures administratives et protocolaires en la matière.
Considérant les nombreux sacrifices consentis par le gouvernement et les ivoiriens pour accueillir chaleureusement et favoriser le retour de la BAD de sa terre d’exil de Tunisie en Côte d’Ivoire, l’acte du Président de la BAD frise à la fois le mépris et la défiance envers nos autorités. Jamais dans l’histoire de la Côte d’Ivoire un tel acte ne s’est produit.
En conséquence, nous, fonctionnaires internationaux, souhaitons attirer l’attention des autorités ivoiriennes de tutelle de la BAD, en l’occurrence son Excellence M. le Ministre des Affaires Etrangères, et le gouvernement sur le traitement injuste dont a fait l’objet l’un des Ivoiriens les plus méritants sur le sol même de la Côte d’Ivoire, pays hôte de la BAD.
L’AF2I est donc convaincu, que la Côte d’Ivoire, au plus haut niveau fera du traitement de ce dossier, un exemple qui élèvera les relations avec les institutions internationales au sein desquelles exercent nos compatriotes, à un haut niveau de respect et de professionnalisme. Ce faisant, le Gouvernement rassurerait l’ensemble des fonctionnaires internationaux ivoiriens du regard bienveillant des autorités sur leurs carrières ainsi que la préservation de leurs droits dans l’exercice de leurs fonctions dans ces diverses institutions.
L’AF2I voudrait ainsi manifester son entière confiance et solidarité avec son Président, et saisir cette occasion, pour inviter tous les fonctionnaires internationaux ivoiriens victimes d’injustices flagrantes sur leur lieu de travail à travers le monde, d’en informer l’association, afin que les actions idoines soient entreprises.
Soucieux de garder un esprit constructif, le bureau de l’AF2I voudrait prendre toutes les mesures pour résoudre cette situation y compris solliciter une audience avec son Excellence M. le Ministre en charge de Affaires Etrangères, et hôte de l’accord de siège de la BAD, le Ministre du Plan (Gouverneur de la BAD) ainsi que son Excellence M. le Premier Ministre, afin d’exprimer sa vive préoccupation et envisager les actions pertinentes à suivre.
Fait à Abidjan le 31 janvier 2018
par le Bureau de l’Association des Fonctionnaires
Internationaux Ivoiriens
Par délégation, le Secrétaire Général, A. Bamba