S&P Global Ratings a annoncé que les perspectives de toutes les banques sud-africaines cotées sont stables pour la première fois depuis 2013. En effet, dans les premières semaines en 2018, le secteur bancaire sud-africain a montré des signes de stabilité, bien que l’économie domestique continue à lutter contre l’endettement.
Une performance qui s’explique par la robustesse financière de ces institutions qui ont trouvé un équilibre entre la faible croissance économique et la faible confiance des investisseurs et des ménages en Afrique du Sud.
Toutefois, pour S&P Global, le pays est confronté à une faible croissance économique, à une incertitude politique persistante et à des problèmes avec les entreprises publiques. Une situation qui continue à affecter la confiance des entreprises, des détaillants et des investisseurs en Afrique du Sud. Ce qui aura nécessairement un impact sur le secteur bancaire et retardera une forte reprise sur les marchés.
« Cependant, les banques sud-africaines sont susceptibles de résister à ces défis grâce à leur forte cote de crédit par rapport à celle du souverain. Les banques sud-africaines ont accordé du crédit lentement et avec un conservatisme croissant, tout en construisant simultanément des provisions pour pertes en capital et prêts, grâce à la solide rentabilité à long terme du secteur », note l’agence.
S & P Global a déclaré que les fondamentaux de financement et de liquidité semblent plus solides pour les banques nationales qu’il y a cinq ans, le respect des ratios de Bâle III ne semblant plus poser de problème.
A noter que pour l’agence, malgré les signes positifs dans le secteur bancaire, des inquiétudes planent sur le produit intérieur brut du pays. « Nous continuons d’anticiper une croissance économique faible pour l’Afrique du Sud, bien que nous prévoyions une amélioration de la croissance du PIB réel à 1% encore modeste en 2018, contre 0,7% en 2017 ».
L’agence de notation a indiqué que l’économie dominée par les services du pays a à peine augmenté l’année dernière, à l’exclusion de l’agriculture et des mines. Depuis 2015, l’Afrique du Sud n’a pas créé d’emplois sur une base nette. Avec une augmentation de la population annuelle d’environ 1,6% par an, le taux de chômage en Afrique du Sud est passé à 28% au deuxième trimestre 2017, contre 25% il y a trois ans.