L’Etat ivoirien a décidé de l’abandon des dispositions litigieuses de l’annexe fiscale 2018 ce lundi au terme d’une rencontre avec les représentants du secteur privé. L’information a été donnée hier soir par Parfait Kouassi, le premier vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie ivoirienne au sortir d’une audience avec le premier Gon Coulibaly.
Ce dernier, qui était accompagné de Jean-Marie Ackah, le président du patronat et M. Boguifo (président de la Fédération des PME), a salué la « décision courageuse » des autorités pour l’annulation de la quasi totalité des dispositions de l’annexe fiscale 2018, en réponse aux sollicitations du secteur privé.
Le texte qui induisait de nouvelles charges fiscales avait suscité une levée de bouclier du secteur privé ivoirien qui l’avait présenté comme un frein à la compétitivité des entreprises. Le président ivoirien Alassane Ouattara avait par la suite demander un « approfondissement des discussions » avec le secteur privé en vue de réviser l’annexe fiscale avant de décider de sa suspension en fin de mois dernier.
D’après le fisc ivoirien, le texte devait occasionner, théoriquement, des charges supplémentaires de 75,4 milliards FCFA. Abidjan dont le taux de pression fiscale (ratio par rapport au PIB) est passé 15,6% en 2016 à 16% en 2017 espérait cette année approcher la norme communautaire de l’UEMOA qui oscille entre 17 et 20%.