Les mêmes causes qui ont maintenu le statut-quo sur les gisements de fer du Simandou depuis des années et qui ont été le prétexte pour Rio Tinto pour geler le projet Simfer semblent rattraper Chinalco qui a repris le projet en octobre 2016. Ce sont notamment, la baisse des cours du fer sur le marché mondial (72 dollars la tonne avec une baisse de 9% sur l’année) et les coûts liés à ce mégaprojet estimé à 20 milliards de dollars.
Chinalco actionnaire de Simfer (blocs 3 et 4) qui avait racheté les 47 % des parts de Rio Tinto n’avait toujours pas matérialisé le transfèrement à la mi-janvier des actions de Rio Tinto à Chinalco selon des officiels au ministère Guinéen des Mines. Ce qui indique clairement que le géant chinois de l’aluminium joue la montre comme son prédécesseur.
Dans l’accord de cession entre Rio Tinto et Chinalco, il est prévu que Rio Tinto reçoive des paiements de 1,1 à 1 300 000 000 $ sur la base du calendrier de l’élaboration du projet tandis que le paiement initial pour les actions commencera au moment de la première production commerciale, sur une base par tonne.
Comme avec Rio Tinto, les autorités guinéennes devront finalement prendre leur mal en patience car Chinalco doit faire face à la réalité du marché : l’abondance de l’offre et le ralentissement de la demande qui tirent les prix vers le bas.
Alors que les prix avaient triplé entre 2006 et 2011, ils sont redescendus depuis pratiquement à leur niveau d’avant-crise.