Prononçant un traditionnel discours sur l’état de la nation ce jeudi à Accra, le président Ghanéen, Nana Akufo-Addo, a une nouvelle fois indiqué son intention de tourner dos à l’aide du Fonds monétaire international (FMI), au terme de l’actuel programme économique et financier triennal appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC).
« Nous sommes déterminés à mettre en place des mesures pour assurer l’irréversibilité et maintenir la stabilité macroéconomique, afin que nous n’ayons aucune raison de demander à nouveau l’assistance de cette puissante organisation mondiale », a-t-il déclaré devant les députés du pays.
Selon Nana Akufo-Addo, la performance macroéconomique relativement bonne enregistrée par le Ghana en 2017 devra soutenir « fortement la réussite de ce programme ».
Prolongé d’une année (malgré le souhait du président ghanéen de s’en passer), le programme d’environ 918 millions de dollars approuvé en avril 2015, vise à réduire le déficit public, à rétablir la durabilité de la dette et la stabilité macroéconomique du Ghana, à favoriser le retour à une forte croissance et à créer d’emplois, avec une protection des dépenses sociales.
Ce n’est pas la première fois que le président élu en décembre 2016, annonce son intention de s’affranchir du FMI. A la mi-juillet 2017, c’est un Nana Akufo-Addo tout confiant qui avait annoncé qu’il voulait « passer à autre chose » au terme de ce programme.
Mais quelques semaines plus tard, le 31 aout 2017, l’institution va le surprendre en indiquant formellement qu’il serait prolongé d’un an, ce qui fut le cas.