Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) ont constaté fin janvier, l’échec de leur projet de réformes de l’organisation, après moult tractations.
Réunie à Addis-Abeba en marge de la 30e session ordinaire du sommet de l’Union Africaine, la Conférence présidée par le Togolais Faure Gnassingbé « a noté les énormes difficultés liées à l’attribution des postes statutaires aux Etats membres, notamment dans le cas d’une Commission de la CEDEAO à neuf membres », lit-on dans le communiqué final de cette rencontre extraordinaire.
A cet égard, poursuit-il, les chefs d’Etat de la CEDEAO ont décidé, « au nom de la solidarité et de la cohésion, et afin de permettre à tous les Etats membres d’occuper un poste de Commissaire au sein de la Commission sans en augmenter les charges, de revenir à la structure de la Commission à quinze ».
La réunion s’est tenue une semaine seulement après l’échec des travaux de la 17ème session extraordinaire du Conseil des ministres à Lomé, pour justement définir les postes statutaires aux Etats membres, dans le cadre de la mise en œuvre des réformes de l’institution sous régionale. L’organisation prévoyait une réduction du nombre des commissions de 15 à 9, pour des raisons dites « essentiellement budgétaires ».
Au cours de ces travaux qui ont lieu au siège de la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (BIDC), aucun ministre des affaires étrangères des Etats membres de l’organisation, ou presque, n’avait voulu sacrifier un éventuel poste devant revenir à son pays, sur l’autel de ces réformes pourtant si chère à leurs dirigeants.
D’ailleurs, il fallait s’y attendre, si lors de leur sommet ordinaire de décembre 2017 à Abuja, les chefs d’Etat eux-mêmes n’avaient pas privilégié le compromis.