Dans un contexte marqué par les avantages et les contraintes imposées aux réassureurs par l’article 308 Nouveau du Code CIMA, AVENI-RE continue sa progression avec assurance. La compagnie enregistre des performances que certains médias et observateurs avisés ne tardent pas à qualifier de « success story à l’africaine ».
Lorsqu’au cours de l’Assemblée Générale, réunie en sa session extraordinaire du 02 juin 2016 en Tunisie, celle-ci prend l’initiative de porter le capital social d’AVENI-RE d’abord à 10 milliards de FCFA en 2016, ensuite à16 milliards de FCFA en 2017 et à 22 milliards à la fin 2018, nombreux sont sur le marché ceux qui ne croient pas à la réalisation de cet objectif à date, étant donné le contexte difficile de recapitalisation des compagnies d’assurances. Et pourtant, moins de 02 deux ans après, les chiffres sont suffisamment éloquents. Au cours de l’exercice 2016, AVENI-RE a procédé à l’augmentation de son capital social, l’établissant à 10 milliards de FCFA. Une deuxième étape d’augmentation est déjà clôturée en 2017 a porté ce capital à 16 milliards de FCFA. Une troisième opération déjà enclenchée pour le porter à 22 milliards de FCFA en 2018. Dans un amphithéâtre, une telle performance mériterait une forte mention avec les félicitations du jury. Surtout qu’elle intervient dans un contexte où la réassurance africaine fait face à de nombreux défis suscités par l’avènement de l’Article 308 Nouveau du Code CIMA (Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurance).
Article 308 Nouveau, défis nouveaux…
Dans une Afrique en phase d’émergence, l’entrée en vigueur de la réforme contenue dans le règlement n°5/2016 du 8 avril 2016 du Code CIMA va permettre aux compagnies d’Assurance de retenir le maximum de primes dans la région. Une véritable opportunité pour les compagnies africaines de réassurance qui jusqu’alors, étaient engagées dans une rude concurrence sur nos marchés, avec les réassureurs internationaux. Sur le plan macroéconomique, la ré
tention des primes émises sur le continent est une ressource additionnelle pour le financement de l’économie africaine.
Par contre, pour que les économies de la zone CIMA tirent un meilleur profit de l’entrée en vigueur de la réforme, le défi le plus important est d’amener les compagnies d’assurances africaines à faire confiance aux réassureurs locaux. Un autre défi qui s’impose aux réassureurs est de garantir la disponibilité des capacités suffisantes pour couvrir les besoins du marché et des ressources humaines hautement qualifiées pour affronter les nouveaux défis. L’entrée en vigueur de la réforme interdisant la cession de certains risques majeurs à l’étranger a aussi favorisé d’une part, un renforcement des partenariats entre les réassureurs étrangers et les réassureurs locaux, et d’autre part un redéploiement des réassureurs internationaux à travaux l’ouverture des bureaux et des filiales sur le continent, créant ainsi une forte concurrence dans la zone CIMA.
Par ailleurs, la maitrise totale des grands risques d’entreprise s’impose désormais aux assureurs en termes de prévention et de tarification. En ce sens, AVENI-RE a organisé du 25 au 29 septembre 2017, conjointement avec SCG-RE, un séminaire sur la prévention des risques d’incendie et des pertes d’exploitation des entreprises. Outre la transmission des connaissances aux participants, ce séminaire était aussi l’occasion de renforcer le partenariat entre réassureurs africains pour le développement de l’industrie de l’assurance en Afrique.
Une performance sans cesse croissante
Malgré un contexte de forte concurrence, la gestion d’AVENI-RE s’est soldée au 31 décembre 2016 par un résultat net de 1.201,6 millions de FCFA, en hausse de 245,4 millions de FCFA par rapport à 2015. La compagnie a réalisé un chiffre d’affaires net de 16 225,5 millions de FCFA en 2016, contre 15 368,7 millions en 2015, soit une hausse de 856,8 millions en valeur absolue
et 5,57% en valeur relative. De plus, les dividendes sont régulièrement distribués à hauteur de 40% du résultat depuis la 3e année d’activités
Par ailleurs, AVENI-RE est présente dans les programmes de réassurance de plus d’une centaine de compagnies et, accepte aujourd’hui les affaires en provenance de plusieurs pays dans le monde. La compagnie a aussi maintenu en 2016 et 2017 son capital confiance auprès des agences de notation. Avec le bouclage de la 2e phase d’augmentation de capital en 2017, les démarches ont déjà été entreprises auprès d’une agence de rating de renom en vue d’une notation financière internationale appréciable par les partenaires avant la fin de l’année 2018. Un autre défi à relever par le Réassureur de proximité qui a désormais les yeux rivés sur de nouveaux marchés internationaux.
Seybatou Aw, nouveau PDG d’AVENI-RE
Dans le but de mieux s’adapter au contexte, la compagnie a procédé à une nouvelle organisation de son management. C’est ainsi que lors d’une réunion du Conseil d’Administration, tenue en Août 2
017 en Tunisie, les Administrateurs ont décidé de confier la présidence du Conseil d’Administration à Monsieur Seybatou AW, fondateur et précédemment Administrateur Directeur Général de la société.
Seybatou AW est un ingénieur électromécanicien de formation, titulaire d’un Master of Science in Engineering et d’un Advanced Management Programme (AMP), filiale du très célèbre IESE de Barcelone en Espagne. Il a exercé de 1981 à 1986 comme professeur de robotique et d’automatisme à l’Université Paris XII avant de rejoindre le barrage hydroélectrique de Manantali au Mali où il a travaillé de 1986 à 1988 comme ingénieur chargé de la supervision et du
contrôle des travaux d’équipements électromécaniques. Il a été pendant 14 ans (1988-2002) chef de Département de la Réassurance facultative à la Compagnie Commune de réassurance des Etats membres de la CICA (CICA-RE) à Lomé au Togo. Puis de 2002 à la fin 2004, il a été Directeur Central des Société Le Mans Assurances International (LMAI) IARD et Vie à Abidjan. Avant de devenir PDG, il était Administrateur Directeur Général d’AVENI-RE (première compagnie de réassurance privée en Afrique francophone) depuis sa création en 2004.
Seybatou AW est désormais à la tête d’un Conseil d’Administration d’AVENI-RE constitué de 09 membres dont la composition reflète l’équilibre actionnarial. Cette instance a fait de la mise en œuvre des principes déclinés dans la charte de bonne gouvernance adoptée en 2011, la base de son action. De plus, la mise en place de ce document a permis à la compagnie de se conformer aux dispositions de l’International Association Supervisors (I.A.I.S.), organe qui promeut la coopération entre les autorités de contrôle et de régulation de l’assurance et la collaboration avec les autorités de contrôle des autres secteurs financiers dans le monde.