Le Parlement tunisien a validé, jeudi 15 février 2018, la nomination de Marouane El Abassi comme nouveau gouverneur de la banque centrale suite au limogeage de son prédécesseur en raison d’une polémique.
Mr El Abassi est un ex-économiste de la Banque mondiale, représentant ladite institution en Libye depuis 2010.
Le nouveau patron a déclaré devant le parlement que « ces principales inquiétudes sont l’inflation, le déficit de la balance de paiements, et l‘économie parallèle ».
En effet, l’inflation a dépassé les 5% sur l’ensemble de l’année 2017 et devrait continuer à croître selon de nombreux observateurs, notamment à cause de la chute du dinar et de la hausse des impôts. Le déficit commercial atteint quand à lui des chiffres records, dépassant les 14 milliards de dinars (4,8 mds euros).
Rappelons que l’ex gouverneur de la banque centrale, Chedly Ayari, a été démis de ses fonctions à la tête de l’institution.
Un limogeage qui faisait suite à la décision du parlement européen, mercredi 7 février, d’inscrire la Tunisie sur la liste noire des pays ne luttant pas assez contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Cette décision intervient juste après que le pays ait été retiré de la liste des paradis fiscaux par l’Union européenne.
La réponse de la Tunisie ne s’est pas faite attendre avec cette mesure du premier ministre tunisien, Youssef Chahed, qui a pratiquement immédiatement réagi, emportant ainsi Chedly Ayari, âgé de 84 ans.