Le groupe français Veolia n’a pas tardé à réagir à la réquisition des locaux de la SEEG (société d’énergie et du d’eau du Gabon), sa filiale locale, par les autorités gabonaises. Dans un communiqué publié ce vendredi, le groupe proteste « vigoureusement contre une action brutale menée en dehors de toute règle de droit ».
La firme soutient être « victime d’une expropriation brutale de la part de l’Etat gabonais » et « examine les conséquences juridiques de cette situation et attend du Gabon qu’il se conforme aux règles de droit et à ses engagements ».
Plutôt dans la journée de ce vendredi, le ministre gabonais de l’Eau et de l’Electricité, Patrick Eyogo Edzang, avait annoncé « la fin de la convention de concession liant la SEEG-Veolia » au pays évoquant « la dégradation de la qualité de service rendue aux usagers ». Ce dernier a souligné à l’occasion « l’échec des négociations entre les deux parties prévues par l’avenant n°8 portant sur la prorogation pour une durée de cinq ans de la convention de concession ».
Pourtant, après 20 ans de présence au Gabon, Veolia avait obtenu en mars dernier un renouvellement de la convention malgré « un bilan catastrophique » selon les termes de Guy Bertrand Mapangou alors ministre en charge de l’Eau et de l’Energie.
L’Etat gabonais se donne en tout cas une « période transitoire » pour « finaliser la rupture contractuelle dans les règles de l’art avec le groupe Veolia ». Une perspective qui laisse entrevoir un bras de fer juridique.