Nairobi, la capitale kényane, accueillera le 6 mars prochain The Economist Innovation Summit parrainé par la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA). L’événement qui réunira des d’acteurs du numérique, notamment des startups et des investisseurs, offrira une tribune à ces derniers pour s’assurer que l’avenir de l’Afrique est étroitement lié à l’innovation.
Il s’agira pour les organisateurs de voir comment l’Afrique peut réaliser son potentiel numérique, et de ce fait dépasser ses retards tels que le mauvais état des infrastructures, les pénuries de compétences, une gouvernance faible et une dépendance aux produits de base.
Pour le Directeur Général de la BADEA, Dr Sidi Ould Tah, si l’on en juge les avancées notées sur le continent, « l’Afrique possède un atout potentiel au-dessus de toutes les autres régions du monde. Avec le plus grand nombre de jeunes, qui deviendra la main-d’œuvre la plus nombreuse de Chine et d’Inde d’ici 2034, et qui rajeunira au cours de ce siècle, le continent fera ses adieux à la population vieillissante des pays les plus industrialisés au fil du temps. Si cette transparence est transformée du potentiel en actif réel, la négativité et les perceptions établies sur l’avenir de l’Afrique changeront radicalement ».
Seulement, l’innovation requiert une main-d’œuvre suffisamment formée et un système éducatif solide. D’où l’impératif pour nos dirigeants de s’interroger sur la cohérence du système éducatif et sa capacité à stimuler la créativité humaine, l’éducation citoyenne et le renouveau des forces productives afin de répondre aux défis de l’heure.
Il parait dés lors évident que le continent africain offre un potentiel, mais la question demeure: comment sera-t-elle réalisée? Les gouvernements africains en font-ils assez pour améliorer les infrastructures, former leur main-d’œuvre, moderniser la réglementation et assurer une croissance inclusive, créer un meilleur climat des affaires et stimuler le commerce? Autant de questions que met en exergue le patron de la BADEA.
A noter que sur le continent, il existe des exemples d’innovations technologiques percutantes dans les domaines de la finance, de l’agriculture et de la santé. La banque mobile continue de prospérer sur le continent après avoir été maîtrisée par la plate-forme M-Pesa. Le continent est un leader dans ce domaine, tout comme l’introduction des systèmes d’assurance électronique. Ainsi il est opportun de se demander si les entreprises et autres startups sont capables d’innover innover et capitaliser sur les avancées technologiques pour étendre leurs activités à travers le continent et ainsi devenir des moteurs de la croissance future.