Au 25 février dernier, la Côte d’Ivoire avait déjà perdu 125 000 tonnes de cacao sortis frauduleusement du pays, a indiqué l’agence Bloomberg qui cite des sources au Conseil Café Cacao.
Selon les estimations, la frontière ghanéenne est la principale porte de contrebande du cacao ivoirien, pour 100 000 tonnes contre 25 000 tonnes pour les frontières libérienne et guinéenne. Si le Ghana offre l’avantage d’un prix d’achat subventionné environ 30% plus important qu’en Côte d’Ivoire, les deux autres pays, voisins des principales zones de production ivoiriennes, offrent l’avantage de n’imposer aucune surtaxe sur les exportations de fèves.
Cette perte de récolte est une véritable saignée pour les finances publiques ivoiriennes. Il faut indiquer qu’un dispositif de lutte contre la contrebande du cacao est pourtant mis en place à chaque début de campagne sans pour autant mettre un terme à ce lucratif trafic.
C’est au total 9,2% de la production de fèves entre octobre et février qui a ainsi disparu.