Par Jacques Leroueil
Le magazine américain vient de publier son classement annuel des plus grandes fortunes de la planète. Une édition qui confirme la montée en puissance des milliardaires du continent, toujours plus nombreux.
Fidèle à une tradition instaurée depuis 1987, la revue Forbes a dévoilé mardi son palmarès annuel des plus grosses fortunes mondiales. Avec 2208 milliardaires recensés et une fortune cumulée s’élevant à 9100 milliards de $ (quatre fois le PIB du continent africain), la classe des hyper-riches a vu ses effectifs progresser de près de 390 % depuis 2000. Il y avait alors 454 milliardaires en dollars, la moitié d’entre eux étant citoyens américains contre un quart aujourd’hui.
Le fait le plus marquant de cette édition 2018 réside dans l’accession à la première place mondiale de Jeff Bezos (112 milliards de dollars de patrimoine), le patron fondateur d’Amazon, qui détrône ainsi le co-fondateur de Microsoft, Bill Gates (90 milliards de dollars). Le boss du géant de l’e-commerce devient de la sorte le premier milliardaire de l’histoire a affiché une fortune à douze chiffres (en dollars courants). L’investisseur Warren Buffet (84 milliards de dollars) complète le podium, derrière les deux magnats de la sphère high-tech.
Loin derrière, les grandes fortunes africaines se portent (très) bien elles aussi. Passés de 3 à 23 entre 2000 et 2018, les milliardaires du continent disposent d’un patrimoine combiné de 75,4 milliards de dollars, équivalent au PIB éthiopien. Archétype de ces nouveaux titans du capitalisme africain, le géant nigérian du ciment Aliko Dangote conserve pour sa part son titre d’homme le plus riche du continent, avec des actifs évalués à 14,1 milliards de dollars. Loin, très loin devant son plus proche concurrent, le sud-Africain Nicky Oppenheimer (7,7 milliards de dollars), historiquement associé au diamantaire De Beers. C’est un autre sud-africain, Johann Rupert (7,2 milliards de dollars), président du groupe de luxe Richemont, qui ferme la marche de ce trio de tête.