Après avoir résilié le contrat de concession qui le liait avec l’émirati DP World, le terminal à conteneurs de Doraleh (Doraleh Container Terminal (DCT) cherche à rebondir.
La société de gestion du terminal (SGTD) mise en place dans la foulée, avec l’Etat djiboutien comme unique actionnaire, ambitionne de «hisser ses activités aux standards internationaux».
Vu de cette entité, la résiliation du contrat avec DP World marque « la fin des limites aberrantes imposées à l’activité de DCT par DP World ».
L’objectif affiché est de faire de DCT
le port majeur en mer Rouge, en particulier dans l’activité de transbordement, en en particulier concernant les flux vers les grands ports de la façade est-africaine, notamment Mombassa, Dar es Salam, Maputo et Durban.
Les activités de transbordement ont toujours été prévues dans le plan stratégique de DCT. Le projet avait d’ailleurs été conçu pour traiter 1 600 000 conteneurs/an.
Mais, rappelle -t-on du côté des autorités, « l’ancien opérateur a voulu le limiter au trafic import-export vers le marché local et à destination de l’Éthiopie, dont le volume cumulé des activités annuelles représente environ 800 000 conteneurs/an. »
Premier port de la mer Rouge en termes de productivité (avec un déchargement moyen de 35 conteneurs par heure et par portique), réduction des temps à quai, longue expérience, position géographique, DCT détient un avantage comparatif significatif sur les routes commerciales entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique.
La forte reprise de l’activité a été marquée en particulier par le contrat signé le 5 mars avec l’armateur singapourien Pacific International Lines (PIL) pour le traitement en transbordement d’un volume additionnel de 300 000 conteneurs/an. L’accord témoigne de la confiance renouvelée des opérateurs ainsi que de la volonté de Djibouti de diversifier ses partenaires. D’autres acteurs stratégiques similaires ont déjà fait part de leur souhait d’accompagner la République de Djibouti dans l’expansion de DCT.