Suspendus le 23 février 2018, les travaux du dialogue entre les acteurs de la crise politique togolaise vont reprendre dans les prochains jours, la semaine prochaine plus précisément.
En effet, un émissaire du président du président Ghanéen, Albert Kan-Daapah, a entamé ce lundi à Lomé, une mission auprès de l’opposition et du gouvernement, pour des consultations bilatérales devant conduire à la définition d’un nouvel agenda.
Officiellement, la suspension annoncée au soir du 23 février a été justifiée par l’agenda du président Nana Akufo-Addo, facilitateur en chef des négociations débutées 5 jours plus tôt à l’Hôtel 2 février, l’ex concession du groupe Radisson Blu à Lomé.
Même si le groupe de facilitation s’était retenu d’évoquer « un blocage », les travaux avaient notamment achoppé sur les questions relatives au retour de la constitution de 1992 et ses implications, selon les participants de l’opposition – le camp d’en face jouant, depuis, à la stratégie de mutisme.
Pendant que la coalition des 14 partis de l’opposition rejette toute idée de candidature de l’actuel chef de l’Etat, le parti présidentiel, Union pour la République, soutenait mordicus que les réformes à adopter ne devraient, en aucun cas, « viser » aucun individu, fut-il un Faure Gnassingbé qui est à son troisième mandat, suite à sa réélection en 2015.
Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. La CENI, Commission électorale nationale indépendante avait procédé, le 1er mars, à la nomination des présidents des Commissions électorales locales.
Ce qui, naturellement, avait suscité le courroux de l’opposition qui n’a pas hésité à brandir la menace de descendre dans les rues, margés les engagements pris aux travaux préparatifs du dialogue.