Bandar Hajjar, président de la Banque islamique de développement (BID), a déclaré le 5 mars depuis Londres que l’institution dont le siège est en Arabie saoudite prévoit d’émettre prochainement son plus gros soukouk pour 2,5 milliards de dollars.
Il s’agirait du plus important Sukuk depuis la création de la BID en 1973. Les fonds mobilisés viseront à financer des projets d’infrastructure, d’éducation et de santé dans les 57 pays membres de la BID.
Dans le cadre de ses objectifs déclarés de marché des capitaux, la BID cherche à développer une courbe de rendement liquide et à émettre des émissions dans différentes devises, comme l’émission privée en 2016 d’un Sukuk de 300 millions d’euros.
La banque a 1,5 milliard de dollars de Sukuk venant à échéance cette année. La banque de développement cotée AAA de 57 membres est un émetteur régulier de Sukuk ayant émis pour la dernière fois en septembre 2017 une émission de 1,25 milliard de dollars, dont le prix était de 2,261%.
Alors que des Etats comme le Soudan et la Gambie ont émis des Sukuk par le passé, c’est en 2014 que le Sénégal a lancé la plus grande émission de sukuk de la région (208 millions de dollars), l’ICD jouant le rôle d’arrangeur principal.
Après le Sénégal, l’Afrique du Sud est devenue le troisième pays non musulman après Hong Kong et le Royaume-Uni à vendre une dette gouvernementale conforme à la charia en émettant 500 millions de dollars de sukuk de 5,75 millions d’euros en septembre 2014.