Ecobank a enregistré un bénéfice consolidé de 229 millions de dollars au terme de l’exercice 2017, soit une progression de 3,42% sur un an, mettant ainsi en confiance ses actionnaires de plus en plus inquiets des derniers résultats de la banque panafricaine.
Il s’agit, en effet, de sa meilleure performance depuis trois ans. Conséquence de la politique d’apurement du portefeuille de prêts qui a ainsi permis à Ecobank de réduire ses pertes sur les prêts accordés, pertes ayant chuté de moitié entre 2016 et 2017 (411 millions de dollars).
Ceci, ajouté à la rationalisation du fonctionnement du groupe qui avait réduit considérablement son effectif dans la filiale nigériane sur fond d’une nouvelle stratégie axée sur la digitalisation, portée par Ade Ayeyemi aux commandes depuis le 1er septembre 2015.
La banque avait enregistré, en 2016, une perte de -205 millions de dollars.
Autre indicateur au vert, les fonds propres du groupe qui se sont consolidés de 8% (la banque avait notamment procédé à une opération d’émission de capital destinée à renforcer ses capitaux). Le ratio coûts/revenus a également baissé à 61,8 %, atteignant son plus bas niveau depuis bientôt 10 ans.
Toutefois, ces chiffres cachent un si bien sombre tableau : le total du bilan d’Ecobank Transnational Incorporated (ETI) connait un repli de 4%, pendant que le produit net bancaire continu sa chute, et recule de -7 % à 1,83 milliard de dollars, après la baisse de 2016 (-6,3 %).
Par ailleurs, l’encours de crédit est resté stable (+1 % à 9,36 milliards de dollars), même si la banque a bouclé 2017 avec une hausse des dépôts de la clientèle (+13 % à 15,2 milliards de dollars). Ecobank avait pourtant opté pour un ralentissement de « la création de crédit en raison de facteurs tels qu’un environnement opérationnel toujours difficile et des prêts en souffrance ».