C’est au cours d’une cérémonie fort simple dans les locaux de la direction générale du port autonome de Cotonou que l’acte a été officialisé ce mercredi 04 avril 2018. Le Belge Christiaan de Block est désormais le directeur général du Port autonome de Cotonou suivant le contrat de délégation signé entre le port d’Anvers et le gouvernement béninois.
Précédemment directeur des opérations de l’Autorité portuaire d’Anvers, monsieur C. de Block prend les rênes d’un port presque agonisant et abandonné par la plupart des opérateurs économiques. Ces derniers ayant désormais fait l’option de celui de Lomé. Des statistiques publiées par Marine Net Trafic, sur la période du 29 janvier au 11 février 2018, (soit deux semaines), le port de Cotonou a accueilli 39 navires pendant que celui de Lomé, sur la même période, en a accueilli 131 .Selon plusieurs experts ce changement de Directeur est le bienvenu .En effet, Port autonome de Cotonou pourrait perdre de nombreux clients dans les prochaines semaines. Et pour cause, le gouvernement a revu à la hausse le barème des redevances du Port. Une décision qui pourrait décourager les opérateurs économiques. Un nouveau barème de redevances est entré en vigueur depuis le janvier 2018 au Port autonome de Cotonou (Pac). Il s’agit d’une nouvelle grille tarification des prestations fournies par le Port. C’est une note circulaire de la Direction générale qui a rendu publiques les nouvelles prévisions. Dans la note, tous les frais ont connu une augmentation de 30 à 40%. Selon certains acteurs portuaires, tout changera désormais sur la plateforme portuaire. En effet, si les prestations augmentent de prix, les manutentionnaires et tous les autres prestataires majoreront également les frais de leurs prestations. Pis, le coût des services des affréteurs de navire et des assureurs sera renchéri. Ce changement est intervenu sans aucune concertation. Les acteurs portuaires n’ont jamais été consultés par le gouvernement sur ce brusque bouleversement qui risque de démoraliser les opérateurs économiques. C’est une décision plutôt surprenante que plusieurs opérateurs économiques ont décriée. Le Port de Cotonou déjà en difficulté pourrait perdre de nombreux clients. Ce poumon de l’économie nationale pourrait fonctionner au ralenti. Ce qui affecterait davantage les finances publiques. Visiblement, le régime de la Rupture est déterminé à tuer la poule aux odeurs. Les conséquences de cette décision seront désastreuses. Et l’environnement socio-économique national pourrait encore se détériorer. (Lire la note circulaire instituant le nouveau barème des redevances du Port).