Le Conseil des Gouverneurs de la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA), tient sa 43ème session sur la Mer Morte, Royaume Hachémite de Jordanie, les 10 et 11 avril 2018 et ce dans le cadre des Assemblées Annuelles des Institutions Financières Arabes Conjointes.
Ces Institutions Financières Arabes, regroupent en plus de la BADEA, le Fonds Arabe pour le Développement Économique et Social, la Compagnie Arabe pour la Garantie des Investissements et des Crédits à l’Exportation, le Fonds Monétaire Arabe et l’Autorité Arabe de l’Investissement et du Développement Agricoles.
Il est à signaler que la Banque a commencé ses opérations, en 1975, avec un capital de 231 millions de dollars, augmenté progressivement, sur les 43 années passées, pour atteindre 4200 millions de dollars (Quatre milliards deux cent millions de dollars).
A noter que le total des engagements de financement de la Banque s’élève, fin Mars 2018, à 5824,768 millions de dollars, pour contribuer au financement de 653 projets de développement dans divers secteurs et 749 opérations d’assistance technique, sous forme de dons non remboursables, comprenant des études de faisabilité dans plusieurs domaines, des appui institutionnels, y comprises les formations dont ont bénéficié 10431 africains, et l’envoi de 140 experts arabes dans les pays africains, en plus de l’organisation de rencontres et de colloques sur développement en Afrique.
Par ailleurs, la Banque a consacré, durant la période (1975-2017), un montant de 352.931 millions de dollars au secteur privé, à travers les gouvernements et les prêts, et, jusqu’à fin décembre 2017, un montant de 550 millions de dollars aux opérations de commerce extérieur, dans le cadre de son programme de financement des exportations arabes vers les pays africains.
Le Royaume Hachémite de Jordanie est l’un des 18 états arabes qui ont contribué à la fondation de la Banque, et il joue, avec constance, un rôle positif et constructif dans sa progression, de manière à renforcer les relations arabo-africaines, et contribuer au progrès économique et social de l’Afrique.
La BADEA est une institution financière, internationale détenue par dix-huit Etats, membres de la Ligue des Etats Arabes, signataires de l’accord en portant création le 18 février 1974. La Banque est dotée de la personnalité juridique internationale pleine et entière et de l’autonomie complète dans les domaines administratif et financier. Elle est régie par les dispositions de l’accord y portant création et par les principes du droit international.
La BADEA a été créée en vertu d’une résolution du Sixième Sommet Arabe tenu à Alger (28 novembre 1973). La Banque a débuté ses activités en mars 1975. Le siège permanent de la Banque est établi à Khartoum, capitale de la République du Soudan.
La création de la Banque répond aux objectifs de renforcer la coopération économique, financière et technique entre les régions africaine et arabe, de concrétiser la solidarité arabo-africaine et d’asseoir le projet de coopération sur des bases d’amitié et d’égalité. A cette fin, il est assigné à la Banque le mandat de:-
- Contribuer au financement du développement des pays africains non-membres de la Ligue des Etats arabes.
- Encourager la participation des capitaux arabes dans le développement économique africain.
- Contribuer à la fourniture de l’assistance technique nécessaire au développement de l’Afrique.
La Banque est dotée d’un Conseil des Gouverneurs qui est son instance suprême. Il est composé d’un Gouverneur et d’un Gouverneur adjoint pour chaque état-membre. Les Gouverneurs sont habituellement les ministres des finances des états-membres.
Le Conseil d’Administration est composé de onze membres et il jouit des prérogatives nécessaires pour la gestion de la Banque, à l’exception des prérogatives exclusives du Conseil des Gouverneurs.
Le Conseil des Gouverneurs nomme le Directeur Général de la BADEA, choisi hors des membres du Conseil d’Administration, pour une durée de trois ans renouvelable deux fois au plus. Le Directeur Général est l’autorité exécutive de la BADEA. Il assume, sous la supervision du Conseil d’Administration, la gestion de la BADEA conformément à ses règles et dispositions, aux directives du Conseil des Gouverneurs et à celle du Conseil d’Administration. Il est le représentant légal de la BADEA.