Les autorités ghanéennes ont annoncé leur intention de tester pour la première fois le marché japonais en levant leurs premières « obligations samouraï » (les obligations en yen), proposées aux grands investisseurs financiers nippons. Une rencontre avec les investisseurs japonais devrait se tenir cette semaine.
Le Ghana entend ainsi diversifier sa gamme de détenteurs d’obligations souveraines, a annoncé dimanche 8 avril le ministre des Finances, Ken Ofori-Atta. Une délégation ghanéenne composée du ministre des Finances, de son vice-gouverneur, ainsi que d’autres officiels, est annoncé au Japon du 9 au 14 avril.
Toujours dans sa stratégie de diversification, en plus de vendre des titres en dollars, le pays envisage une émission de titres islamiques et des obligations dites Panda sur le marché domestique chinois.
Le Ghana, qui exporte du cacao, de l’or et du pétrole, prévoit par ailleurs d’émettre jusqu’à 2,5 milliards de dollars de dette souveraine dont une euro-obligation de 1 milliard de dollars d’ici la fin de ce mois.
L’Afrique enregistre une course aux investissements en euro-obligations. Le Nigéria, le Kenya, le Sénégal, le Ghana, la Côte d’Ivoire, ont tous émis des obligations en devises cette année, mais aucun n’a encore touché les marchés asiatiques, jusque-là spécialité tunisienne.