La Société africaine de raffinage (SAR) est l’objet d’échanges vifs entre le désormais actionnaire majoritaire, Locafrique, et le ministère sénégalais de l’Energie.
Dans un entretien accordé au quotidien l’Obs, Khadim Bâ,Directeur général de Locafrique nie le déficit de 40 milliards F cfa de la Sar et accuse le ministre de l’Energie, Mansour Elimane Kane, de vouloir avaliser un «vol organisé» au sein de l’entreprise, unique raffineur au Sénégal.
« C’est de la mauvaise gouvernance. La SAR est la première société en cash du pays. C’est 400 milliards F Cfa de chiffre d’affaires. On ne peut PAS nous dire que cette structure là fait des problèmes. Concrètement, il y’a des détournements qui sont entrains d’être opérés au niveau de la direction générale de la Sar. Et on nous demande de légitimer ce vol. Et j’ai dit non! », déclare Khadim Badiane, actionnaire à SAR.
Justifiant ses propos, le patron de Locafrique ajoute: » quand on a consulté les différents partenaires, on s’est retrouvé avec plus de 566 millions d’euros (plus de 370 milliards ) de financement. Ce que la SAR n’a jamais eu. On a tenu des réunions de Conseil d’administration pour pouvoir acter la mise en œuvre pratique, toujours rien ».
Piqué au vif, le ministre du pétrole a déclaré depuis les USA où il se trouve que
s’il y a des gens qui ont pris de « mauvaises décisions », ce sera « rectifié ». Mansour Elimane Kane a rappelé que ce sont le Pca et le Dg de la Sar qui s’occupent des contrats et non l’Etat. « Le ministère ne gère pas le fonctionnement de la Sar », a-t-il indiqué dans Libération. Avant d’ajouter : « Ce qui nous préoccupe, c’est l’image de l’Etat ». La SAR serait-elle une nébuleuse?