Malgré une conjoncture peu favorable, le brasseur rwandais Bralirwa a presque quadruplé son bénéfice net en 2017.
Dévoilés lundi, les comptes annuels 2017 de la société font ressortir un bénéfice après impôts de 5 milliards de francs rwandais (7 millions de dollars), contre 1,4 milliard de francs (1,8 millions de dollars) en 2016, soit une hausse de 263,3 % d’un exercice sur l’autre. Saluant cette performance, Victor Madelia, le Directeur général de l’entreprise, à néanmoins tenu à rappeler que « ces résultats avaient été réalisés en dépit d’un environnement des affaires difficile ». Cité ce mercredi par le quotidien New Times, le dirigeant explique que « la dépréciation monétaire (du franc rwandais, ndlr) s’est traduite par une augmentation des coûts opérationnels, qui ont eux-mêmes été compensés par une hausse du prix des bières et des sodas ; la première depuis six ans. Un rehaussement des prix qui s’est au final traduit par une contraction des volumes écoulés (-12,4 %) ». Logiquement, le chiffre d’affaires a suivi cette tendance baissière : à 88,8 milliards de francs rwandais contre 86,4 milliards en 2016, il est en baisse de 2,8 % sur 12 mois.
Mais au-delà de l’environnement opérationnel à court terme- tendu- c’est d’abord la sensible amélioration des conditions de financement de la dette qui a fait la différence au niveau du résultat final. Le communiqué de Bralirwa souligne ainsi que « la firme est parvenue à renégocier avec succès toutes ses facilités de crédit auprès de ses préteurs, ce qui a permis de réduire significativement les coûts financiers associés ». Résultat, le bénéfice d’exploitation a progressé de 21,3 %, passant de 12,1 milliards à 14,7 milliards de francs rwandais. Quant aux perspectives pour 2018, tout en mettant en garde contre « un contexte probablement encore difficile », le brasseur a indiqué que l’accent serait mis sur « la réduction de la dette et des coûts ». Une bonne nouvelle pour les investisseurs puisque la valeur, cotée à la bourse de Kigali, est à ses plus hauts annuels.