Vincent Bolloré, le PDG du groupe Bolloré et principal actionnaire de Vivendi, a été mis en examen, mercredi 25 avril dans la soirée. Le PDG du groupe qui porte son nom a été mis en examen pour corruption d’agent public étranger, complicité d’abus de confiance et complicité de faux mais n’a pas été placé sous contrôle judiciaire, ajoute-t-on.
L’homme d’affaires avait été placé en garde à vue, depuis ce mardi, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte notamment pour « corruption d’agents publics étrangers », à propos des conditions d’obtention de concessions portuaires à son groupe en Afrique, en 2010.
Sa garde à vue avait été prolongée ce mercredi matin, ainsi que celles de trois autres dirigeants du groupe : Gilles Alix, le directeur général du groupe Bolloré, et Jean-Philippe Dorent, le responsable du pôle international de l’agence de communication Havas. Vincent Bolloré a été mis en examen pour corruption d’agent public étranger, complicité d’abus de confiance et faux et usage de faux. Jean-Philippe Dorent a été mis en examen pour abus de confiance et faux et usage de faux et est placé sous le statut de témoin assisté pour les faits de corruption.
A noter que Francis Pérez, dirigeant de la société Pefaco basée en Espagne, a quant à lui vu sa garde à vue levée mercredi en début d’après-midi sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui, a déclaré son avocat.
Deux des seize terminaux à conteneurs opérés par le groupe Bolloré en Afrique sont concernés par ces soupçons de corruption : le premier à Lomé, au Togo, et l’autre à Conakry, en Guinée. Les enquêteurs soupçonnent les dirigeants du groupe Bolloré « d’avoir utilisé leur filiale de communication Havas pour faciliter l’arrivée au pouvoir de dirigeants africains en assurant des missions de conseil et de communication sous-facturées. Et ce, dans un seul objectif : obtenir les concessions portuaires des lucratifs terminaux à conteneurs », indique Le Monde.
Le groupe du milliardaire breton avait réagi ce mardi par la voie d’un communiqué. « Le Groupe Bolloré dément formellement que sa filiale de l’époque SDV Afrique ait commis des irrégularités. Les prestations relatives à ces facturations ont été réalisées en toute transparence », peut-on lire.
Ce placement en garde à vue a eu une première conséquence négative pour le groupe Bolloré. En effet, l’action du groupe a chuté de plus de 6% à la Bourse de Paris ce mardi.