La société panafricaine d’investissement, M&A Capital, en partenariat avec l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises, a lancé, mercredi 25 avril, à Dakar, un projet «reserve factoring» ou «affacturage inverse», à travers une joint-venture dénommée M&A Fintech.
Cette initiative répond à la volonté d’apporter une alternative au mode de financement classique des petites et moyennes entreprises (PME), Petites et moyennes industries(PMI), très petite entreprise (TPE) et très petite industrie (TPI).
Ce projet a pour objectif principal de renforcer la capacité de financement de ces structures sur l’économie sénégalaise à travers une amélioration de la capitalisation, du Besoin en Fond de Roulement (BFR) et de la gestion de la trésorerie à court terme.
Ceci grâce à une mise en place d’une plateforme tripartite sécurisée entre banques, fournisseurs (PME, PMI…) et donneur d’ordres (grandes entreprises).
Dans ce processus, les grandes entreprises utilisent leurs qualités de signatures pour aider les PME à obtenir auprès des banques, une réduction des délais de paiements des factures (de 3 mois en moyenne à 48 H).
A cette occasion, Aïssatou Le BLOND, PDG de M&A Capital, a indiqué que «ce programme est une aubaine pour l’économie sénégalaise car il permettra aux banques, PME et grandes entreprises de jouer pleinement leur rôle dans le processus de financement ».
La directrice de l’établissement a également fait savoir que ce projet prendra en charge la problématique de recouvrement des créances des PME, qui constitue la principale cause de faillite des entreprises.
Pour le directeur général de BGFIBank Sénégal, Mohamed Kasim YAYA, cette innovation sera au service du système bancaire, qui n’a pas encore utilisé son véritable potentiel pour assoir son développement.
De son côté, le directeur générale de l’ADEPME, Idrissa DIABIRA, a souligné que l’Etat à travers son établissement va accompagner l’ensemble des acteurs à travers la mise en œuvre d’un cadre réglementaire incitatif grâce principalement à la réduction de l’asymétrie d’information des acteurs (aider les banques à mieux connaitre les PME/PMI). Mais également à une meilleure accessibilité des marchés.
Rappelons que le « reverse factoring » est une solution de financement qui fait intervenir trois acteurs : un client, un fournisseur et une société d’affacturage. Contrairement à l’affacturage classique, ce n’est pas le fournisseur qui prend l’initiative de cette solution de paiement, mais le client lui-même.
Un commentaire
C’est un excellent projet qui va permettre de sécuriser financièrement les PME fournisseurs de grosses entreprises du Sénégal.