Le président togolais, Faure Gnassingbé, a lancé mercredi 25 avril à Lomé, le fonds Tirsal, un mécanisme incitatif de finance agricole fondé sur le partage des risques.
Le dispositif fonctionnera par le biais d’un panier auquel contribueront les partenaires au développement et le gouvernement. Il permettra de générer des lignes de crédits jusqu’à 10 fois le capital d’amorçage investi dans un délai de 10 ans afin de porter les prêts agricoles de 0,3% à 5% du total des prêts bancaires.
A terme, il sera doté d’un financement de 100 millions d’euros, soit plus de 65 milliards de FCFA, «dont une contribution significative de l’Etat», selon Faure Gnassingbé.
« Cette belle synergie qui inclue notamment les banques et établissements financiers, les compagnies d’assurance, les institutions de microfinance et les fonds de garantie et d’autres agences partenaires, augure des jours favorables pour l’agriculture togolaise», avait-il souhaité.
Inspiré du modèle nigérian (Nirsal), le fonds Tirsal (Togo Incentive-Based Risk Sharing System for Agricultural Lending) financera, dans sa phase pilote, la culture du maïs et du riz avant d’être élargi à d’autres cultures.
Un million de producteurs devaient être favorablement impactés d’ici 2021 grâce à la stratégie d’agrégation, à travers des mécanismes tels que la professionnalisation des chaines de valeur, l’inclusion financière et les coopératives.
Il s’agit, en effet, d’un programme perçu comme une solution dans la performance de l’agriculture qui représente environ 40 du PIB, et emploie environ 60 % de la population active. Il devra notamment permettre d’accroître le volume de financement accordé par le secteur bancaire aux activités agricoles.