Par Diary N’diaye Bâ
Une campagne de boycott est lancée sur les réseaux sociaux (Facebook, Wathsap…) depuis quelques jours visant le plus grand opérateur téléphonique mauritanien, Mauritel, filiale du géant Maroc Télecom, détenteur de 51 % du capital.
« Khallouha tfaless» (laissez-la faire faillite), c’est le mot d’ordre de la campagne de boycott lancés par les clients de l’opérateur pour dénoncer la qualité du service et les tarifs jugés élevés.
En effet, pour justifier cette démarche, les blogueurs évoquent, les services médiocres de l’opérateur facturés à des prix élevés ». Le prix d’une minute de communication au niveau national est très élevée par rapport aux deux autres opérateurs existants dans le pays.
Après plusieurs réclamations sans suite, les usagers ont décidé de lancer un boycott aux services de l’opérateur. Les manifestants ont annoncé que le boycott démarrera le 1er jour du Ramadan. Une manière d’accorder un délai de 10 jours à la société pour répondre à leurs revendications.
Cependant, l’une des premières conséquences remarquables de cet appel à boycott est la baisse considérable du nombre des likes sur la page Facebook de Mauritel.
Un responsable de l’une des pages qui font promotion de la campagne du boycott sur Facebook a déclaré : «Nos demandes sont claires: réduire les prix déraisonnables en comparaison aux pays dont les revenus sont beaucoup plus importants».
Mauritel a été créé historiquement en 1999 comme opérateur de télécommunications en Mauritanie, suite à la scission de l’Office des Postes et Télécommunications. Il est devenu depuis 2001, une filiale à 51% du Groupe Maroc Télecom, qui reste la société mère de la filiale mauritanienne.