Le chef du gouvernement Guinéen, Mamady Youla, a officiellement ouvert ce jeudi 10 mai 2018, les assises de l’initiative africaine de politiques d’inclusion financière (AFPI) autour de la problématique « Comment parvenir à une inclusion financière en Afrique, particulièrement en Afrique subsaharienne ? »
Conakry accueille depuis ce jeudi une cinquantaine de délégations avec plus de 120 participants, notamment des régulateurs et décideurs des institutions membres de l’AFI ; 12 Gouverneurs et vice-Gouverneurs de Banques Centrales, des représentants d’institutions publiques et privées des pays membres de l’AFPI.
« Aujourd’hui il est admis qu’une croissance économique inclusive et durable commence par l’inclusion financière. La Guinée travaille à l’élaboration de sa stratégie nationale de finance inclusive (SNFI). Son objectif sera de contribuer à la promotion du secteur des institutions financières inclusives (IFI) tournées vers l’émancipation économique et sociale des Guinéens les moins favorisés » a annoncé Mamadi Youla.
« Nous avons compris que les pauvres ne demandent pas de faveurs, mais de règles de jeu équitables, dépourvues de processus onéreux qui les empêchent d’accéder à des services financiers de qualité. Grâce à des politiques efficaces, basées sur les services financiers numériques, la vie de nombreuses personnes peuvent être améliorée » a plaidé le chef du gouvernement Guinéen.
Lounceny Nabé, Gouverneur de la banque centrale de Guinée en compagnie de ses collègues de l’AFPI en l’occurrence, M. Alfred Hannig, Directeur exécutif de l’AFI, M. Stefan Nalletamby, Directeur du développement du secteur financier à la BAD, Dr Rogério Lucas Zandamela, gouverneur de la banque de Mozambique et président de l’AFI vont du 10 au 11 mai se pencher sur la meilleure façon de soutenir l’approfondissement de l’inclusion financière en Afrique, ainsi que l’autonomisation des femmes.
Le gouverneur de la BCRG dira que l’inclusion financière dans nos pays devient incontournable si nous voulons sortir nos populations de la pauvreté par l’offre de services financiers de qualité. L’atteinte de cet objectif passe, selon lui, par un traitement juste et correct des clients des institutions financières.
« L’inclusion financière et l’intégrité financière vont de pair. Les objectifs d’inclusion financière et de mise en place d’un dispositif efficace de lutte contre les blanchiments des capitaux et le financement du terrorisme peuvent être poursuivis simultanément », estime Lounceny Nabé.
Au terme des discussions, les experts vont discuter des transferts numériques transfrontaliers, les facteurs de succès pour l’interopérabilité des services financiers numériques (DFS), l’infrastructure de crédit pour les petites et moyennes entreprises (PME) détenues par les femmes, ainsi que le rôle du régulateur dans l’utilisation responsable des services numériques de crédit en Afrique.