L’audience a eu lieu le 9 mai devant la Cour Africaine des Droits de l’Homme à Arusha. L’homme d’affaires béninois Sebastien Ajavon a porté son litige avec l’Etat béninois devant la Court Africaine des Droits de l’homme.
Dans sa requête, l’homme d’affaires argue que l’État défendeur a violé ses droits en retirant son permis de douane et en brouillant les signaux de ses stations de radio et de télévision. Le Requérant allègue en outre que le procès intenté contre lui par le ministère public et les services douaniers béninois dans l’affaire du trafic de cocaïne n’était pas équitable.
Les quatre avocats dont Marc Bensimon, son fils, Julien Bensimon du barreau de Paris et Issiaka Moustafa du barreau du Bénin, ont fait face aux avocats conseils de l’Etat du Bénin conduits par l’ancien batonnier Cyril Yaovi. Dès le début de la séance, Me Bensimon dégaine et accuse ses contradicteurs (lesquels avaient sollicité un report) de faire dans le dilatoire.
Après plus d’un an de procédures, l’affaire Ajavon est loin d’être réglée. Pour rappel, tout est parti suite à la découverte de 18 kilogrammes de cocaïnes, en octobre 2016, dans un des conteneurs de la société Ajavon. Pour son avocat, les scellés avaient été violés et la cocaïne a été immédiatement détruite par les services de police à la demande du procureur.
Arrivé troisième aux élections présidentielles, Sebastien Ajavon, entrepreneur qui emploie 3 000 personnes selon sa défense, passera 8 jours en garde à vue. Les avocats qui réclamaient 250 milliards de FCFA de réparation demandent désormais 550 milliards de FCFA.