La CNCE, la Caisse nationale des caisses d’épargne (Caisse d’épargne) va débourser 1,9 à 2 milliards FCFA, soit environ 3 millions d’euros, pour financer un plan social dans le cadre de sa restructuration.
La banque publique, l’une des dernières propriétés de l’Etat ivoirien dans le secteur bancaire, va en effet mettre en œuvre un sévère plan social avec le licenciement de 300 employés sur un effectif total de 710 agents d’ici la fin du mois prochain, a annoncé mardi son directeur général Issa Fadiga, nommé en décembre dernier avec pour mission de remettre l’établissement sur les rails.
Placée sous administration provisoire en juin 2015, puis sauvée de la faillite par l’Etat ivoirien qui y a injecté 35 milliards FCFA (53,4 millions d’euros) en mars 2016, la banque va subir une purge qui s’avère inévitable surtout qu’elle a affiché, fin 2017, une perte de 16 milliards FCFA, soit 24,4 millions d’euros.
Il y a un an, en mai 2017, le gouvernement ivoirien avait annoncé sa volonté de maintenir la banque dans le giron public « dans le cadre d’un plan de restructuration et de recapitalisation », la CNCE, bien implantée dans le pays, devant contribuer à la politique nationale de bancarisation. La décision avait alors été prise d’y injecter à nouveau 13 milliards FCFA, soit 1,9 million d’euros, courant 2018. A cette fin, certains actifs de la banque devaient être cédés dont sa participation de 21,5% au capital de La Loyale Assurance, un assureur local.