Le gouvernement togolais a adopté vendredi 25 mai, un projet de loi des finances rectificative marquée par une baisse des prévisions inscrites dans la version initiale du budget général 2018.
En effet, le budget rectifié s’équilibre en recettes et en dépenses à 1 308,1 milliards de FCFA contre 1 318,5 milliards dans la loi de finances initiale, soit une baisse de 1%. Selon l’exécutif, cette action est «rendue nécessaire par l’évolution de la conjoncture socio-économique et financière», caractérisée par la crise sociopolitique « émaillée de violences qui a affecté négativement depuis le second semestre 2017, l’activité économique, réduisant de ce fait le niveau de mobilisation des recettes fiscales et douanières».
Cette situation observée au titre de la gestion 2017, se ressent également sur l’exécution du budget 2018 pour lequel le niveau de recettes fiscales recouvrées au cours du premier trimestre n’a pas atteint l’objectif fixé, poursuit le communiqué officiel.
En rappel, le gouvernement avait beaucoup misé, lors de l’élaboration du budget, sur un élargissement de la base fiscale, la recherche de nouvelles niches fiscales et une politique d’innovation fiscale devant permettre d’améliorer le taux de pression fiscale.
Outre la crise socio-politique, l’on impute également cette révision du budget à la satisfaction de nouveaux besoins sociaux ayant augmenté le niveau des dépenses.
Annoncé pour être orienté vers l’assainissement des finances publiques, l’accélération de la croissance économique et la prise en charge adéquate de la demande sociale, le budget général gestion 2018 avait connu une hausse de 8,2% par rapport à l’année précédente dont le montant initial était de 1.218,9 milliards, contre un rectificatif de 1.412,2 milliards.