La Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI), à Abidjan, a servi de cadre pour une séance d’informations sur la Zone libre-échange continental africaine (ZLECA). Suscité par l’Initiative AfroChampions et appuyé par l’Union africaine, l’acte de naissance de ce « grand marché unique au monde » a été signé le 21 mars 2018 à Kigali, au Rwanda. Il pose les fondements de la libre circulation des biens, des services et des personnes sur tout le continent. Opportunité de renforcer l’intégration nécessaire à l’accélération du développement économique de l’Afrique.
Pour Albert Muchanga, Commissaire en charge du Commerce et de l’industrie à l’Union africaine, « il est essentiel que la Côte d’Ivoire, qui est un des marchés stratégiques avec vocation de hub régional, devienne un des moteurs de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continental. C’est l’objectif que nous voulons atteindre en initiant ce dialogue avec la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire. C’est un partenariat que nous comptons poursuivre ». Plaidoyer bien accueilli par à Faman Touré. « Le commerce intra-africain représente 16% des échanges du continent », selon le président de la CCI-CI. L’instauration d’une Zone de libre-échange constitue donc une aubaine pour les acteurs économiques africains.
Au-delà des déclarations, ce vaste marché doit fonctionner dans les faits. Pour cela, « nous devons mieux travailler entre africains et définir des ambitions communes et des standards pertinents pour notre continent », a préconisé le vice-président du Club AfroChampions pour la région Afrique de l’Ouest, Jean-Louis Billon. L’ex-ministre ivoirien du Commerce et des PME a révélé que la Charte pour l’intégration économique a reçu un bon accueil en Côte d’Ivoire. Reste aux opérateurs économiques privés de la signer. Jean-Louis Billon a ouvert la voie en y apposant sa signature, en tant que patron du groupe SIFCA.
L’Initiative AfroChampions, c’est des partenariats public-privé et des programmes conçus pour mobiliser les ressources africaines et les institutions du continent, afin d’accompagner l’émergence et le succès des champions multinationaux du secteur privé africain.
OSSÈNE OUATTARA