Le Président du Conseil régional de l’Epargne Publique et des marchés financiers (Crepmf), Mamadou Ndiaye, accompagné d’un échantillon représentatif des acteurs du marché financier, a fait face, lundi 4 juin à Dakar , aux étudiants du Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion (CESAG), institut d’excellence de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
La rencontre qui intervient dans le cadre de la campagne d’éducation financière lancée par le gendarme du marché financier a été l’occasion de présenter la BRVM dans son architecture réglementaire orientée vers la protection des investisseurs, ses différents compartiments, ses émissions (1 300 milliards de FCFA au titre de l’année 2017), sa capitalisation boursière (9 831 milliards de FCFA au 31 mars 2018, soit 10% du PIB de l’UEMOA contre un ratio de 40% dans les pays émergents) et son écosystème comprenant 179 acteurs au 31 mars 2018. «Nous œuvrons au renforcement du cadre de fonctionnement du marché», a déclaré monsieur Ndiaye.
Nommé à la tête de l’organe de surveillance du marché à la mi-2017, monsieur Ndiaye compte déjà à son actif, le lancement, le 19 décembre de la même année, du troisième compartiment de la BRVM. Ce compartiment dédié aux PME s’accompagne d’une panoplie de mesures dont les listing sponsors sensés coacher les entreprises candidates. «Le cadre est prêt. Il faut maintenant l’opérationnaliser», a commenté monsieur Ndiaye.
Du reste, le CREPMF compte parmi ses actions prioritaires la finalisation du dispositif de la Bourse en ligne, la réduction des coûts des transactions et, chantier complexe car lié à la souveraineté de chacun des 8 États de l’UEMO, l’harmonisation fiscale.
A cela s’ajoute la protection de l’épargne des investisseurs par la mise en place d’un fonds de protection des épargnants et l’amélioration du cadre réglementaire des instruments financiers islamiques.
Pour rappel, la BRVM compte 45 valeurs cotées dont 3 sénégalaises. A elle seule, la Sonatel pèse 34% de la capitalisation boursière du marché.