Le géant américain des hydrocarbures chercherait à se désengager de la Tanzanie, en cédant sa participation de 35 % dans le bloc 2.
Le bloc, en offshore profond, est codétenu avec l’opérateur norvégien Equinor (anciennement Statoil), qui exploite la licence au nom de la Tanzania Petroleum Development Corporation (65% du capital). La nouvelle a été révélée aujourd’hui par le Business Daily, qui tire cette information de trois sources différentes, issues du monde bancaire et pétrolier.
Selon notre confrère kényan, « cette cession attendue serait un exemple de la stratégie du nouveau PDG, Darren Woods, de générer de la trésorerie et de concentrer les efforts de la firme américaine sur quelques gros projets aux réserves déjà prouvées et ayant le plus fort potentiel, notamment au Mozambique, en Guyane et dans les hydrocarbures non conventionnels aux États-Unis (gaz de schiste, en particulier) ». Contactées, les directions d’Equinor et d’ExxonMobil n’auraient pour l’heure pas confirmé cette intention de vente.
Nommé le 1er janvier 2017, Darren Woods a succédé à Rex Tillerson, le récemment démis secrétaire d’État américain, qui, en son temps, avait géré efficacement la chute des cours (au plus fort de la baisse des prix pétrole, dans la première moitié de 2016, le groupe était arrivé à dégager un bénéfice net semestriel de 3,5 milliards de dollars).
La nouvelle direction du pétrolier doit désormais capitaliser au mieux sur le rebond des cours en choisissant judicieusement ses engagements pour faire repartir sa production (4,15 millions de barils extraits chaque jour, en moyenne, en 2017). ExxonMobil avait réalisé auparavant sept découvertes dans le bloc 2 avec son partenaire Equinor (Zafarani-1, Lavani-1, Tangawizi-1, Mronge-1, Piri-1, Lavani et Gilligiliani -2-1).