La filiale mauritanienne de Maroc Télécom est à l’index. Mauritel fait l’objet d’une drôle de boycott depuis plus de trois de semaines sous le slogan « Laissez-là tomber en faillite » ou « Khalliha tafless » en Hassaniya n’en démord toujours pas. Au fait, qui est derrière ce mouvement aux relents populistes?
Il s’agirait d’un groupuscule de consommateurs, influents sans pour autant susciter de vagues équinoxiales.
Les détracteurs de l’opérateur sont des jeunes activistes, internautes pour la plupart, qui dénoncent la qualité des services de la filiale de Maroc Télécom, laquelle aurait subitement supprimé l’internet illimité lancé depuis plusieurs années. Au stade actuel, ni le service de communication de Mauritel, encore moins celui de sa maison mère, Maroc Télécom, n’ont observé une réaction quelconque.
Les auteurs du mouvement de boycott laissent entendre qu’ils comptent poursuivre le combat jusqu’à ce que l’opérateur rétablisse l’ordre dans ses services. Selon eux, Mauritel devrait en tant qu’opérateur historique du pays, donner l’exemple en fournissant des services et produits de qualité.
En janvier dernier, la filiale de Maroc Télécom, qui contrôle plus de 50% du marché avait écopé d’une amende de 14 millions d’euros de la part de l’Autorité de régulation. La décision pointait du doigt la défaillance de la qualité du service téléphone et internet observé dans plusieurs villes du pays.
Outre Mauritel, la Mauritanie compte deux autres opérateurs, à savoir Matel (joint-venture tuniso-mauritanienne) et Chinguitel, filiale de la soudanaise Sudatel.
Diary Ndiaye, Nouakchott