En dépit des ennuis judiciaires du patron de la multinationale française, Vincent Bolloré, le groupe poursuit son projet de développement et d’agrandissement du port autonome de Conakry (PAC).
Alors que le titre Bolloré a enregistré un recul à la bourse de Paris en début de semaine, sa filiale qui gère le terminal à conteneur du port autonome de Conakry a réceptionné ce mardi 12 juin quatre nouveaux portiques de parc dans le terminal à conteneurs du Port Autonome pour 7, 500 millions d’euros, portant le parc de manutention à 6 portiques de capacités optimales.
Si les autorités judicaires guinéennes ont promis de coopérer dans l’affaire Bolloré malgré leur contestation de la procédure enclenchée par la justice française, il ressort que les actifs du groupe ne sont pas menacés en Guinée ce, malgré les accusions de corruption par la justice française qui, selon elle, a abouti à l’octroi des concessions d’exploitation des ports de Conakry et de Lomé.
Ce nouvel investissement peut être perçu comme une manière, pour vincent Bolloré et son groupe, de s’assurer ou plutôt de se renforcer du soutien «inconditionnel» de Conakry face à ses déboires avec la justice française mais surtout dans la poursuite de l’exploitation du PAC par Conakry terminal.
Du coté de la direction générale de Conakry Terminal, on estime que la réception de ces quatre nouveaux portiques marque une nouvelle étape dans la modernisation du port autonome de Conakry, ce qui traduit en soi une volonté de poursuivre les investissements malgré le litige judiciaire.
Il faut noter qu’en l’espace de 7 ans, Bolloré Ports dit avoir investi près de 129 millions d’euros, soit 1 342 milliards de francs guinéens, afin de moderniser et équiper le terminal à conteneurs du port autonome de Conakry.