Mieux vaut un mauvais arrangement qu’un bon procès. La Bourse de Londres a fait sienne cette maxime en faisant monter l’action Glencore, mercredi, au lendemain de l’annonce du règlement d’un contentieux avec la compagnie congolaise Gécamines au sujet de leur coentreprise d’extraction de cuivre et de cobalt en République démocratique du Congo (RDC).
Sur la séance, le titre Glencore prend 1,36% à 08h27 GMT à la Bourse de Londres, l’une des plus fortes hausses de l’indice FTSE 100 (-0,15%).
Les investisseurs surveillaient le dossier de près en raison de son impact sur les approvisionnements en cobalt en provenance de RDC, de loin le premier producteur mondial de ce métal utilisé dans les batteries pour téléphones mobiles et pour automobiles.
Katanga Mining, filiale de Glencore, a déclaré mardi avoir accepté un plan de recapitalisation de Kamoto Copper, la coentreprise avec Gécamines dont elle détient 75%, via une conversion de dette de 5,6 milliards de dollars (4,76 milliards d’euros) en actions.
Gécamines va obtenir un versement de 150 millions de dollars et abandonner la procédure judiciaire visant à obtenir la dissolution de la coentreprise.
« Je considère que le prix est faible », a déclaré Paul Gait, analyste chez Bernstein Investment Research.
« Cela écarte un risque. Cela montre qu’une discussion commerciale peut être menée de manière rationnelle et qu’on peut aboutir à une solution où les deux parties peuvent avancer », a-t-il ajouté.
Reste à savoir si ce règlement aura une quelconque incidence sur l’enquête annoncée en mai dernier de l’autorité anticorruption britannique (Serious Fraud Office, SFO) en relation avec les affaires de Glencore en République démocratique du Congo (RDC).