Les experts du Groupe de Travail Biodiversité, Habitat et Qualité de l’Eau (GT BHQE) sous la houlette du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) ont fait une évaluation de l’état de lieux du projet du Grand Ecosystème Marin du Courant des Canaries (CCLME).
En marge de la réunion de clôture d’un atelier (du 21 et 22 juin 2018 à Dakar) , les acteurs ont mis le point sur ce projet, financé à hauteur de 32 millions de dollars.
L’objectif de cette rencontre est de faire un rapport d’étape du projet CCLME, visant à sauvegarder les ressources marines et côtières dans 7 pays du courant des Canaris, à savoir le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée Bissau, la Guinée Conakry, le Cap-Vert, le Maroc et la Gambie.
Lors du premier jour, Abou Bamba, secrétaire exécutif de la Convention d’Abidjan, coordonnateur Régional du Plan d’Action pour l’Afrique de l’Ouest , du centre et du Sud, a souligné que le CCLME est la base du capital naturel sur lequel s’appuie le développement socio-économique des 7 pays précités.
Ainsi, le responsable a expliqué que ces pays tirent principalement leurs ressources des activités de la pêche, du tourisme, de l’exploitation de matières premières et d’autres produits. « Ce qui fait que les écosystèmes marins et côtiers jouent un rôle essentiellement dans le processus de création de valeur ajoutée dans ses pays » , a-t-il précisé.
Et d’ajouter, « si ce n’était pas ce projet CCLME, ces pays allaient se retrouver dans des situations socio-économiques très difficiles».
Identifiant et diagnostiquant les principaux problèmes de ce projet, le coordonnateur a indiqué que l’étude a permis de tirer sur la sonnette d’alarme et de proposer des solutions.
Ainsi, un Plan d’Action Stratégique (PAS) a été établi de concert avec les bailleurs de fonds et les experts. La mise en œuvre du PAS se fera dans la première phase du projet qui sera financée à 6 millions de dollars par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM). Cela permettra d’augmenter considérablement la production halieutique dans les pays membres.
Dans son propos, Abou Bamba a expliqué que dans le cadre de la mise en œuvre du PAS, le premier élément est de réduire la pollution d’origines telluriques. Le deuxième élément concerne la mise en place au niveau des États d’un cadre de gouvernance intégrée.
En guise d’exemple, le responsable a expliqué: « si un problème de pollution se déroule en Mauritanie, forcément le Sénégal sera affecté, la Gambie aussi. Cela veut dire que les Etats ont besoin de travailler ensemble dans le cadre de la commission du CCLM »
Le troisième élément concret c’est la formation des principaux acteurs dans la planification spatiale marine.
Initié en 2004, pour lutter contre la dégradation du grand écosystème marin du courant des Canaries, le CCLME compte relever le défi du développement durable de la pêche africaine, capable de générer une croissance inclusive.