Le gouvernement togolais a annoncé, jeudi 14 juin, avoir examiné le projet de loi autorisant l’adhésion à l’accord portant création de la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank).
Dans un communiqué publié à cet effet, l’exécutif indique que l’accord signé depuis mai 1993 à Abidjan par les pays africains « dans le souci de faire face aux différents facteurs qui entravent le commerce extérieur africain », visait à promouvoir et à développer les échanges commerciaux sud-sud, d’une part entre pays africains et, d’autre part entre pays africains et autres pays.
En effet, explique-t-il, ces différents facteurs – dont la détérioration des termes de l’échange, la baisse des prix des exportations, l’alourdissement de la dette extérieure et l’inadéquation des moyens de financement – « ont sans doute des incidences sur les économies des Etats africains ». Face à cette situation, poursuit-il, le meilleur moyen d’atteindre l’objectif de promotion et d’expansion des échanges commerciaux intra et extra-africains est de créer une institution internationale de financement des échanges.
« L’adhésion de notre pays à cet Accord lui permettra de participer à l’actionnariat de la Banque et de bénéficier de ses concours financiers », conclue le gouvernement du Togo, pays membre de la banque depuis déjà deux années.
En rappel, s’exprimant en novembre 2016 à l’ouverture d’un forum d’affaires de la banque à Lomé, le ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya, avait annoncé cette ratification pour « bientôt ».
« En tant qu’ institution financière multilatérale créée par les Etats Africains et les institutions privées africaines et non africaines dans l’optique de promouvoir et de faciliter les échanges commerciaux des pays africains, Afreximbank a su, durant ses 22 années d’existence, développer et mettre en place des programmes et facilités de financement adaptés aux différents secteurs économiques et qui répondent aux besoins spécifiques des PME et PMI africaines en matière de financement et d’intégration économique régionale », avait-il déclaré.
A noter que la création de cette institution vise à faciliter, à financer et à développer les échanges commerciaux entre les pays africains ainsi qu’avec le reste du monde.