Le Mali a adopté, mercredi 20 juin, lors du conseil des ministres le projet de loi instituant le Régime d’assurance maladie universelle (RAMU) visant à mettre en place la Couverture maladie universelle.
Selon un communiqué publié au terme du conseil , «l’institution du régime d’assurance maladie universelle a pour objectif de défragmenter les dispositifs de couverture du risque maladie existants en vue d’offrir à l’ensemble de la population malienne un régime d’assurance maladie unique qui couvrira toutes les catégories sociales par des mécanismes plus adaptés».
Le gouvernement explique dans le document que « la mise en place du RAMU intervient en effet à la suite de l’évaluation de la mise en place, depuis plusieurs années, de l’assurance maladie obligatoire (AMO), auquel s’ajoutent le régime d’assurance médicale, ainsi que les mutuelles de santé qui ont permis, selon les statistiques officielles, de couvrir environ 2,2 millions de personnes sur un peu plus de 18 millions, soit 12% de la population totale ».
«Cette couverture reste faible en raison de la fragmentation des mécanismes et de la disparité des services couverts », indique la même source.
Selon les autorités , «c’est dans le sens d’élargir la couverture que depuis 2015, le pays a engagé des concertations et des benchmarking pour la mise en place du RAMU, un nouveau régime fondé sur le principe de la solidarité, de la contribution, de la mutualisation des ressources et des risques et du tiers payant qui donne droit à la prise en charge directe des frais de soins curatifs, préventifs et de réhabilitation médicalement requis par l’état de santé ou par la maternité des bénéficiaires ».
«L’institution du régime d’assurance maladie universelle participe de l’atteinte des objectifs de développement durable de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en matière de couverture sanitaire», précise le gouvernement dans le communiqué.
Le projet de loi s’appuiera sur trois mécanismes complémentaires : l’AMO ; le Régime d’assistance médicale (RAMED) ; et les mutuelles de santé.
Ces mécanismes seront par ailleurs et par la suite complétés par d’autres régimes spécifiques de gratuité octroyés à certaines couches socioprofessionnelles.